jeudi 20 septembre 2018

Rififi à Alger

Il règne une ambiance de purge à la tête de l’armée algérienne où plusieurs généraux-majors (deuxième grade des officiers généraux qui en compte trois) ont été limogés. Le quotidien francophone Liberté explique, ce matin, dans son éditorial que « des rumeurs persistantes quant à l’implication de certains d’entre eux dans des affaires plus ou moins scabreuses » expliqueraient ces mouvements. Est ainsi évoquée l’affaire El-Bouchi dans laquelle se mêlent trafic de drogue (701 kg de cocaïne saisis à Oran) et malversations immobilières. De son côté, le chef d’état-major des armées, le général de corps d’armée Gaïd Salah, par ailleurs vice-ministre de la défense, qui vient d’installer aujourd’hui le nouveau commandant des forces terrestres après avoir fait de même hier avec celui des forces aériennes (et assisté récemment à des passations de commandement à la tête des 1ère, 2ème, 4ème et 6ème régions militaires) reste, selon la tradition locale, bien mystérieux. « La vie est une succession d’expériences et l’esprit vif est celui qui sait tirer profit des erreurs d’autrui » a-t-il glissé, ce matin, dans son discours. Evoquant ensuite « la confiance, la conduite exemplaire, le comportement irréprochable » nécessaires aux cadres militaires. La presse algérienne fait état de perquisitions opérées aux domiciles de cinq généraux-majors limogés qui ont interdiction de quitter le territoire. Ce remue-ménage à la tête des armées serait-il lié à l’agenda politique et la potentielle cinquième mandature de M. Bouteflika ?