lundi 20 septembre 2021

Les opérations d’influence chinoises dans le monde, y compris en Nouvelle-Calédonie



 

"Les actions mises en œuvre par Pékin dans ses opérations d’influence à l’étranger relèvent de deux objectifs principaux et non exclusifs l’un de l’autre : d’une part, séduire et subjuguer les publics étrangers, en faisant une narration positive de la Chine, dont témoignent notamment quatre récits (le « modèle » chinois, la tradition, la bienveillance et la puissance) ; d’autre part et surtout, infiltrer et contraindre" expliquent Paul Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer au début de leur étude sur Les opérations d’influence chinoises, un moment machiavélique, mise en ligne ce matin par l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (www.irsem.fr).
Le premier est directeur du domaine "Renseignement, anticipation et menaces hybrides" de l’IRSEM, le second, son directeur. Les deux chercheurs consacrent quelques lignes dans ces 646 pages à l’intérêt manifesté par le régime chinois à la Nouvelle-Calédonie : "Parmi les leviers utilisés par Pékin dans ses opérations d’influence, figurent notamment les mouvements citoyens, en particulier les mouvements indépendantistes. En Nouvelle-Calédonie comme à Okinawa, le Parti-Etat déploie la même stratégie consistant à noyauter l’économie, se rapprocher des responsables politiques locaux au travers de nombreuses associations d’amitié, voire de manipulations de l’information, pour encourager le sentiment indépendantiste qui est dans l’intérêt de Pékin… "