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D’abord, le dictateur ne fait pas peur…

L’intervention du chef d’état-major français mardi devant les maires et présidents d’intercommunalité réunis pour leur congrès annuel à Paris, permet de dresser une rapide cartographie des positions. Il y a ceux qui considèrent que le général Fabien Mandon, à l’instar de ses homologues européens, parle clairement de la situation internationale et du risque que les visées expansionnistes de Vladimir Poutine font courir à l’Europe, épaulé en cela à Washington par l’instable et très inquiétant locataire de la Maison-Blanche. Russophilie Ceux qui éternels optimistes pensent que le pire ne viendra pas. Ceux qui plus prudents conjuguent ce verbe « venir » au conditionnel. Ceux, également qui considèrent que c’est déraisonnable de parler ainsi. Et donc que ce n’était pas au CEMA de le faire. S’offrant ainsi un angle supplémentaire pour bousculer le président de la République. Dans cette catégorie, les extrêmes de l’échiquier politique assurent la vedette. Dans ces partis émerge une rus...

Le CEMA dans l'arène politique

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  Vladimir Poutine n’a jamais eu, me semble-t-il, l’esprit farceur. Le dépôt, dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier de neuf têtes de cochon devant des mosquées parisienne qui fait suite à d’autres actions également attribuées à la Russie ne constitue qu’un avertissement. Car un jour le signal pourrait se transformer en action violente. Ce n’est qu’un épisode parmi d’autres de la guerre hybride que Moscou a engagé, en particulier, contre notre pays. Risque de faiblesse Le 11 juillet, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard avait dressé un éventail des menaces auxquelles nous sommes confrontés. Rappelant que « la Russie a désigné la France comme son principal adversaire en Europe ». Expliquant qu’il y avait là « u n vrai sujet de prise de conscience ». Ce sujet, son successeur, le général Fabien Mandon l’a détaillé devant les maires et les présidents d’intercommunalité, mardi : « Le principal risque aujourd’hui, c’est un risque de forme de faiblesse face à u...

Fin du partenariat entre Arsenal et Visit Rwanda

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  C'est à la fin de la saison sportive que ce partenariat, noué il y a huit ans, prendra fin. "D'un commun accord" précisent les protagonistes. Toutefois cette collaboration semble se terminer pour des raisons politiques. Une partie des supporters des  «  Gunners  »  rejette en effet le rôle joué par Kigali auprès des rebelles du M23* en République démocratique du Congo (RDC). Dans un conflit qui, depuis 30 ans, a fait plus de 3 millions de morts dans l'est du Congo. Mais des chiffres supérieurs sont avancés (voir post du 7/11). Un rapport d'experts mandatés par l'ONU indique que les Forces de défense rwandaises (FDR)  «  contrôlent et dirigent de facto les opérations du M23, ce qui rend  l e Rwanda responsable des actions du M23 ». Au PSG, une pétition dénonçant ce sponsoring a recueilli 75 000 signatures. *   Le M23 est entré en rébellion contre le gouvernement de Kinshasa . Photo :  @ X

Jacques Witkowski, un saint-cyrien, nommé préfet des Bouches-du-Rhône

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  La liste des saint-cyriens et anciens officiers qui occupent aujourd'hui des postes de préfets de premier plan est longue : Patrice Faure, préfet de police de Paris ; Baptiste Rolland, son directeur de cabinet ; Louis Laugier, le directeur général de la police nationale ; Louis Lefranc, préfet du Finistère ; Alexandre Rochatte, haut-commissaire en Polynésie ; Jacques Billant haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie ; Patrice Latron, préfet de La Réunion...  Un nouveau nom vient s'ajouter à cette liste. Celui de Jacques Witkowski, qui s'apprête à prendre le TGV pour Marseille où il occupera les fonctions de préfet de la Région PACA et succédera à Georges-François Leclerc, devenu directeur de cabinet du président de la République...à la suite de Patrice Faure. Jacques Witkowski avait, une première fois, remplacé G.F. Leclerc en Seine-Saint-Denis, en 2021. Il était jusqu’à ces dernières heures, préfet de la région Alsace. Ce natif du Creusot (Saône-et-Loire) ne sera resté qu’u...

Météo politique calédonienne, à la recherche de l’anticyclone

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Quoi que l’on fasse en Nouvelle-Calédonie, le chiffon rouge du « r isque du retour de la violence » est agité. Le Caillou n’échappe absolument pas à cet immense raidissement qui saisit le monde depuis quelques années. Ce qui s’y joue est pourtant fondamental. Naïma Moutchou La nouvelle ministre des Outre-mer qui vient de rentrer de Nouméa a découvert ce dossier, excessivement complexe, en arrivant rue Oudinot le 12 octobre. Le mot précis pour le qualifier serait certainement « implexe », qui signifie composé d'éléments variés et contradictoires*. S’emparer du sujet calédonien est à la fois un défi et une exigence. Un défi car essayer de le comprendre avant de le maîtriser est une gageure en si peu de jours. Il est ensuite une exigence politique pour le pays et pour les Calédoniens, quelle que soit leur origine. Consultation citoyenne La strate 1 est d’obtenir un calme permanent, à l’heure où 2 600 gendarmes et policiers restent déployés sur l’ensemble du territoire. Quel que soit l...

Légionnaires, officier ayant servi à la Légion, distingués

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Ils sont général, major, sergent ou caporal-chef et ont servi la Légion étrangère naguère ou plus récemment. Ils ont pour lien d’avoir été nommé, promu ou élevé lors des promotions de la Légion d’honneur (LH) et de l’ordre national du Mérite (ONM), publiées au journal officiel le 11 novembre. En faveur de militaires n’appartenant plus à l’armée d’active. Horst Roos Le major Horst Roos, 93 ans a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Allemand, engagé en 1951 à Marseille, ce natif de Mannheim passera 40 ans à la Légion et a participé aux guerres d’Algérie et d’Indochine. Il sera blessé à Sontay (1951) puis au djebel Chelia (1960). Il quittera les armes, comme l’avait souligné l’écrivain et ex-légionnaire Pierre Dufour, «  comme le sous-officier le plus décoré de l’armée française  ». Il a servi aux 2e BEP qui devient ensuite REP, 1er RE, 13e DBLE, 5e RMP. 4 citations (deux à l’ordre de la brigade, deux à l’ordre de la division en 1952, 53, 56, 57). Il s...

Il y a 10 ans, l'horrible mémoire

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Il est 21h20, ce 20 novembre 2015 à l’angle de la rue Bichat et de la rue Alibert à Paris. Chacun prend la main de son voisin. Un arc de cercle se forme devant Le Carillon , premier établissement touché une semaine plus tôt par les tueurs islamistes. La Marseillaise est entonnée. Puis la chaîne est rompue et tout le monde applaudit. Longuement. En face, devant Le Petit Cambodge , une jeune femme chante Piaf. « Non, rien de rien... ». La foule reprend ce refrain. Puis le silence. Profond, grave, difficile aussi ! Treize femmes et hommes ont été assassinés devant ces deux établissements du Xème arrondissements. 212 cartouches de Kalachnikov ont été tirées en deux minutes et trente secondes. L'hommage rendu, une jeune femme se blottit dans les bras de son ami. Le regard perdu... Photo :  © HW