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Météo politique calédonienne, à la recherche de l’anticyclone

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Quoi que l’on fasse en Nouvelle-Calédonie, le chiffon rouge du « r isque du retour de la violence » est agité. Le Caillou n’échappe absolument pas à cet immense raidissement qui saisit le monde depuis quelques années. Ce qui s’y joue est pourtant fondamental. Naïma Moutchou La nouvelle ministre des Outre-mer qui vient de rentrer de Nouméa a découvert ce dossier, excessivement complexe, en arrivant rue Oudinot le 12 octobre. Le mot précis pour le qualifier serait certainement « implexe », qui signifie composé d'éléments variés et contradictoires*. S’emparer du sujet calédonien est à la fois un défi et une exigence. Un défi car essayer de le comprendre avant de le maîtriser est une gageure en si peu de jours. Il est ensuite une exigence politique pour le pays et pour les Calédoniens, quelle que soit leur origine. Consultation citoyenne La strate 1 est d’obtenir un calme permanent, à l’heure où 2 600 gendarmes et policiers restent déployés sur l’ensemble du territoire. Quel que soit l...

Légionnaires, officier ayant servi à la Légion, distingués

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Ils sont général, major, sergent ou caporal-chef et ont servi la Légion étrangère naguère ou plus récemment. Ils ont pour lien d’avoir été nommé, promu ou élevé lors des promotions de la Légion d’honneur (LH) et de l’ordre national du Mérite (ONM), publiées au journal officiel le 11 novembre. En faveur de militaires n’appartenant plus à l’armée d’active. Horst Roos Le major Horst Roos, 93 ans a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Allemand, engagé en 1951 à Marseille, ce natif de Mannheim passera 40 ans à la Légion et a participé aux guerres d’Algérie et d’Indochine. Il sera blessé à Sontay (1951) puis au djebel Chelia (1960). Il quittera les armes, comme l’avait souligné l’écrivain et ex-légionnaire Pierre Dufour, «  comme le sous-officier le plus décoré de l’armée française  ». Il a servi aux 2e BEP qui devient ensuite REP, 1er RE, 13e DBLE, 5e RMP. 4 citations (deux à l’ordre de la brigade, deux à l’ordre de la division en 1952, 53, 56, 57). Il s...

Il y a 10 ans, l'horrible mémoire

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Il est 21h20, ce 20 novembre 2015 à l’angle de la rue Bichat et de la rue Alibert à Paris. Chacun prend la main de son voisin. Un arc de cercle se forme devant Le Carillon , premier établissement touché une semaine plus tôt par les tueurs islamistes. La Marseillaise est entonnée. Puis la chaîne est rompue et tout le monde applaudit. Longuement. En face, devant Le Petit Cambodge , une jeune femme chante Piaf. « Non, rien de rien... ». La foule reprend ce refrain. Puis le silence. Profond, grave, difficile aussi ! Treize femmes et hommes ont été assassinés devant ces deux établissements du Xème arrondissements. 212 cartouches de Kalachnikov ont été tirées en deux minutes et trente secondes. L'hommage rendu, une jeune femme se blottit dans les bras de son ami. Le regard perdu... Photo :  © HW

Sagane, l’officier légionnaire bédéiste

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  « La Légion étrangère m’a accueilli dans ses rangs comme képi blanc, il y a vingt et un ans. Elle m’a permis de grandir, de m’épanouir et de gravir les échelons jusqu’à porter l’épaulette et, à mon tour, de commander des légionnaires à la tête d’un escadron ». L’homme qui se raconte est le capitaine Emmanuel Sabouret Garat de Nedde qui sert aujourd’hui à l’état-major de la 6e BLB. Cet ancien de la 13e DBLE et du 1er REC est également connu sous le pseudonyme de Sagane. Co-auteur, avec W.H. Williamson de deux bandes dessinées, « Légionnaire, face au Reich » et « Légionnaire, contre les Viets »*. Rencontre avec cet officier désireux de préserver et de transmettre l’histoire de l’institution.   Pourquoi avoir fait le choix de raconter l’histoire et la Légion via la bande dessinée ? Animé par la volonté de raconter l’épopée de ces hommes sans nom et de faire découvrir cette unité mythique, je me suis naturellement tourné vers l’écriture. Dans un monde où le numérique tend à é...

Le chef de l'Etat honore les « malgré-nous »

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J’ai toujours eu une satisfaction que mon père, alsacien, soit en Indochine durant la Seconde Guerre mondiale et porte le képi blanc. Qu’il ait échappé à l’annexion de sa terre par les nazis et probablement à l’incorporation de force dans l’armée allemande. Ils furent 134 000 à l’être. 103 000 Alsaciens et 31 000 Mosellans. Un sujet toujours incandescent. Le président de la République a rendu hommage, ce matin, à ces hommes et ces femmes, ces « malgré-nous »  en inaugurant une plaque commémorative aux Invalides. Histoire des « malgré-nous » L’homme de cette intégration dans les forces allemandes s’appelle Robert Wagner. La gauleiter Wagner qui s’était engagé de germaniser l’Alsace* auprès de son maître, Hitler. Un homme tout puissant qui à partir du 7 août 1940 à pouvoir de vie et de mort sur les Alsaciens. Ce nazi « historique » considère que l’intégration des Alsaciens dans le Reich devait notamment s’opérer par le service militaire. C’est son obsession. Alors dès l’automn...

Le népotisme en Russie se porte bien

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« Vladimir Poutine emploierait 27 membres de sa famille à des postes gouvernementaux ou dans des entreprises publiques. Parmi eux figurent Alina Kabaeva (sa compagne de longue date et mère de ses fils), sa maîtresse présumée Svetlana Krivonogikh, son ex-femme Lioudmila Ocheretnaya, sa cousine germaine Anna Tsivileva (vice-ministre de la Défense), son époux, Sergueï Tsivilev (ministre de l'Énergie), et d'autres encore » révèle dans une enquête sur le népotisme en Russie, le media en exil  Proekt . Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov compterait le plus grand nombre de proches employés au sein du gouvernement ou d'entreprises publiques. Culture du clientélisme Le magazine s’est intéressé à 1 329 personnes qui occupent actuellement « des postes clés dans l’administration publique » (du président aux ministres, en passant par les responsables de la sécurité, les dirigeants d’entreprises publiques, de grands musées, de médias et d’universités…) et il apparait que 76 % d’entre...

Benjamin Stambouli, le footballeur professionnel qui aurait pu devenir légionnaire

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  Je ne sais si Racine aurait aimé le football. Mais cette réplique issue d’Andromaque* «  Je me livre en aveugle au destin qui m’entraîne  » résume bien la trajectoire de Benjamin Stambouli qui se confie, ce matin, au quotidien L’Equipe . « J e joue avec les 18 ans nationaux, ça se passe bien, mais je ne suis pas foufou. Je veux intégrer la Légion étrangère de Nîmes**, et mon oncle me demande pourquoi. "Si je ne signe pas stagiaire, je veux aller à l’armée." Il me dit alors : "Joue au foot avec l’esprit de l’armée, on va voir si tu ne vas pas réussir "...  » Sage conseil car le jeune homme a non seulement signé stagiaire mais est devenu un joueur professionnel respecté qui a évolué à Montpellier (2010-2014), à Tottenham en Angleterre (2014-2015), au PSG (2015-2016), à Schalke 04 en Allemagne (2016-2021), à l’Adana Demirspor en Turquie (2021-2024) à Reims (2024) et aujourd’hui à Metz. Ce fils et petit-fils de noms connus du football professionnel*** a auj...