Alger, le gouvernement preneur d'otages
Journaliste sportif
Agé de 36 ans, journaliste sportif spécialisé dans le football et collaborateur des magazines So Foot et Society, ce pigiste s’était rendu en Algérie en mai 2024 afin d’écrire un article sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, club de foot majeur du championnat. Il a aussitôt été arrêté pour « être entré dans le pays avec un visa touristique », pour « apologie du terrorisme », pour enfin « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national. » Il lui était reproché d’avoir pris contact avec un dirigeant du club, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée en 2021 comme terroriste par les autorités algériennes. Christophe Gleizes a alors été placé sous contrôle judiciaire et vivait depuis un an dans un hôtel à Alger. Soumis à un régime strict, devant pointer plusieurs fois par semaine dans un commissariat de la capitale.
Contrôle judiciaire absurde
Le Quai d’Orsay avait conseillé à la famille du journaliste « le choix de la discrétion. RSF (Reporters sans Frontières), comme So Press, ne prennent pas la parole durant treize mois. Une stratégie visant à ne pas envenimer la situation, alors que les relations entre Paris et Alger se dégradent en 2024, sous l’effet de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par la France en juillet, puis de l’arrestation de Boualem Sansal en novembre » explique ce matin Le Monde. Pour le directeur général de l’association Reporters sans Frontières, Thibaut Bruttin, « Christophe Gleizes vivait un contrôle judiciaire absurde depuis plus d’un an. Sa condamnation a 7 ans de prison n’a aucun sens et ne démontre qu’un fait : rien n’échappe à la politique aujourd’hui ».
Contrôle judiciaire absurde
Le Quai d’Orsay avait conseillé à la famille du journaliste « le choix de la discrétion. RSF (Reporters sans Frontières), comme So Press, ne prennent pas la parole durant treize mois. Une stratégie visant à ne pas envenimer la situation, alors que les relations entre Paris et Alger se dégradent en 2024, sous l’effet de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par la France en juillet, puis de l’arrestation de Boualem Sansal en novembre » explique ce matin Le Monde. Pour le directeur général de l’association Reporters sans Frontières, Thibaut Bruttin, « Christophe Gleizes vivait un contrôle judiciaire absurde depuis plus d’un an. Sa condamnation a 7 ans de prison n’a aucun sens et ne démontre qu’un fait : rien n’échappe à la politique aujourd’hui ».
Un appel devrait être interjeté ces prochaines heures. La presse algérienne, pour sa part, est silencieuse…