Comment la France s'apprête-t-elle à intervenir en Centrafrique ?
Le président centrafricain autoproclamé, Michel Djotodia, vit une « transition » solitaire (1). Transition dont la durée est indéfinie. Une boutade illustre son isolement : « Djotodia ne commande plus qu’à sa secrétaire » moque-t-on régulièrement. Une autre version, encore plus amère, présente « une secrétaire à mi-temps ». La Centrafrique poursuit à très grande vitesse une dérive amorcée il y a si longtemps. Mais Djotodia cherche-t-il seulement à piloter ce qui lui reste d’Etat ? Le quotidien Le Monde dans son édition datée du 19 septembre, raconte le combat solitaire de l’ambassadeur de la république centrafricaine à l’ONU. Débarqué par le nouveau pouvoir (2) Charles-Armel Doubane, formé à l’ENA, n’a jamais vu arriver son successeur. Sans moyen, sans instructions données par le président ou son département, il s’est donné pour mission, raconte le journal, « de sortir la crise centrafricaine de l’oubli ».
« Que faire ? » m'étais-je interrogé dans un post du 11 septembre, dans un pays « en l’absence totale d’Etat de droit » (Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU). Le conseil de sécurité pourrait porter à 3600 (contre 2000 actuellement) les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). Dans ce cadre la France pourrait elle, augmenter ses effectifs passant de 450 militaires à 750 (détachement Boali). François Hollande a expliqué jeudi à Bamako, que la France « aurait sans doute à être davantage présente » en RCA. Evoquant lors d’une conférence de presse « les femmes victimes de viol (…) les enfants déplacés, perdus », prévenant, qu’il « ne resterait pas sur la réserve (…) parce que le chaos engendrera le terrorisme ». Craintes partagées par le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby, présent lui aussi lors de cette cérémonie marquant le début du mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta, nouveau président malien : « si nous ne faisons pas attention, demain, (la RCA sera) peut être un sanctuaire des terroristes ». Redoutant que des groupes djihadistes y trouvent rapidement refuge.
En marge de l’assemblée générale des Nations unies, mercredi, la situation centrafricaine sera examinée par la communauté internationale. Les Français y seront fers de lance. Les participants devront avoir à l’esprit qu’il faudra y battre un rythme plus rapide qu’à l’habitude car les Centrafricains vivent eux, un drame humanitaire.
(1) Reste à donner du contenu au mot "transition".
(2) Le poste de ministre des affaires étrangères lui aurait été proposé mais le diplomate aurait refusé parce que la Séléka est arrivée par la violence.
« Que faire ? » m'étais-je interrogé dans un post du 11 septembre, dans un pays « en l’absence totale d’Etat de droit » (Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU). Le conseil de sécurité pourrait porter à 3600 (contre 2000 actuellement) les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). Dans ce cadre la France pourrait elle, augmenter ses effectifs passant de 450 militaires à 750 (détachement Boali). François Hollande a expliqué jeudi à Bamako, que la France « aurait sans doute à être davantage présente » en RCA. Evoquant lors d’une conférence de presse « les femmes victimes de viol (…) les enfants déplacés, perdus », prévenant, qu’il « ne resterait pas sur la réserve (…) parce que le chaos engendrera le terrorisme ». Craintes partagées par le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby, présent lui aussi lors de cette cérémonie marquant le début du mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta, nouveau président malien : « si nous ne faisons pas attention, demain, (la RCA sera) peut être un sanctuaire des terroristes ». Redoutant que des groupes djihadistes y trouvent rapidement refuge.
En marge de l’assemblée générale des Nations unies, mercredi, la situation centrafricaine sera examinée par la communauté internationale. Les Français y seront fers de lance. Les participants devront avoir à l’esprit qu’il faudra y battre un rythme plus rapide qu’à l’habitude car les Centrafricains vivent eux, un drame humanitaire.
(1) Reste à donner du contenu au mot "transition".
(2) Le poste de ministre des affaires étrangères lui aurait été proposé mais le diplomate aurait refusé parce que la Séléka est arrivée par la violence.