La représentation française au centenaire de la bataille d’Amiens

Le commentaire du Courrier picard est aigre. Sous le titre « l’affront est double », le quotidien, ce matin, regrette que le président de la République n’ait pas participé hier, à la commémoration du centenaire de la bataille d’Amiens-Montdidier à laquelle assistaient Theresa May, Premier ministre du Royaume-Uni et le prince William, duc de Cambridge. « Incapable d’accueillir comme il se doit le Premier ministre d’une nation alliée qui a envoyé ses jeunes hommes se faire trouer la peau pour défendre l’Hexagone. En vacances dans les Hautes-Alpes, Edouard Philippe, le Premier ministre. En vacances sur la Côte d’Azur, le président de la République. Natif pourtant de la ville qui célèbre ce 8 août, le centenaire d’une bataille qui a marqué l’inversion du cours de la guerre. Il a préféré le bain de foule à Borne-les-Mimosas, plutôt que la rencontre avec sa ville. L’affront à l’ami britannique, l’affront à Amiens qui l’a vu naître. » La France était représentée par Florence Parly, ministre des armées et Geneviève Darrieusecq, sa secrétaire d’Etat.
Cette bataille qui s’est déroulée du 8 au 11 août 1918 a mis en jeu « essentiellement des forces anglo-saxonnes » précise l’historienne Marjolaine Boutet. Des régiments de la 1ère armée française y ont participé. Elle fut la première des offensives victorieuses qui se succédèrent jusqu’à la signature de l’armistice. Et fit 46 000 morts, blessés ou disparus côté alliés. 40.000 côté allemand et 30 000 prisonniers.

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