Polynésie, la restructuration et l'imbroglio des terrains militaires
Plus de 1000 postes seront supprimés en Polynésie française d'ici à 2016. En 2009, le ministère de la défense y employait 2100 personnes. Un contrat de redynamisation des sites (CRSD) devait permettre à 8 communes (sur 11 concernées) de récupérer pour un euro symbolique, les terrains déjà libérés. Mais Bercy s'est fait tirer l'oreille. Ce qui irrite les élus qui pensent déjà commerces et logements sociaux. Ceux-ci y voient "deux poids deux mesures", jugeant comme Philip Schyle, maire d'Arue que "la Polynésie est la seule collectivité d'outre-mer à ne pas avoir bénéficié de CRSD". Au ministère des finances, on met en avant une "difficulté juridique" : la cession à l'euro symbolique est possible " mais en Polynésie "la compétence d'un projet d'aménagement d'une commune...appartient à la collectivité". Autre raison, officieuse celle-là, l'Etat n'est pas persuadé que ces communes aient les ressources suffisantes pour financer les projets. Paris vient de faire, ces dernières heures, une nouvelle proposition portant sur la création d'un syndicat mixte dans lequel le territoire et les communes seraient associés. Solution qui nécessite qu'un amendement à la seconde partie du projet de loi de finances (PLF) soit déposé, cette semaine, par les députés polynésiens (3)...On attend maintenant la réaction à Tahiti.