"Etre suisse et légionnaire reste un tabou"

Répond le réalisateur Daniel Künzi dans son dernier documentaire C'était la guerre. Les légionnaires suisses. Qui, après la Seconde Guerre mondiale, se sont engagés à la Légion étrangère et combattront en Indochine et en Algérie. Leur nombre est estimé à 7000-8000. Interrogé par le quotidien helvétique Le Temps, celui-ci explique que ces jeunes gens avaient "en commun une enfance où ils ont été maltraités. En outre, la Suisse qui sort de la guerre dans une bonne situation financière les a vomis". D. Künzi estime là, qu'il s'agit là "du dernier tabou social de la Suisse du XXème siècle". Les rapports de la Suisse et de la Légion sont en effet complexes, la Confédération ayant toujours interdit à l'institution militaire française d'utiliser sa nationalité lorsque le néo-légionnaire était engagé sous identité d'emprunt. 
Le réalisateur considère que ces hommes ont intégré la Légion "sans vraiment savoir ce que c'était (...) Ils s'expriment sans pudeur. En toute innocence, dirais-je. C'était leur jeunesse. C'était la guerre". Celui-ci a également voulu rencontrer les combattants "d'en face", malgré les difficultés administratives rencontrées au Vietnam et en Algérie, "pays fermé à double tour". L'avant-première de ce film-documentaire s'est déroulée le 15 octobre à Carouge (canton de Genève).



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