Après Pierre Simonet

Pierre Simonet, « avait projeté l’ordre de la Libération dans l’avenir » expliquait après l’annonce de sa mort par l’Elysée, le général Christian Baptiste, son délégué national. Pour que l’histoire de son engagement, comme de celui de tous les Compagnons soit utile aujourd’hui aux jeunes générations. « Tristesse et espérance » résumait-il ce matin. Compte-tenu de la crise sanitaire, l’hommage qui sera rendu au sous-lieutenant Simonet du 1er régiment d’artillerie des Forces françaises libres, se déroulera dans un format réduit. Il pourra reposer dans la tombe familiale et ne sera pas inhumé dans le caveau n°9 du mémorial de la France combattante au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine) destiné à accueillir le dernier compagnon. Pierre Simonet avait toutefois donné son accord s’il avait été celui-là.

Pierre Simonet en 2019 ©ordre de la Libération

Ils ne sont donc plus que deux compagnons de la Libération encore en vie. Daniel Cordier et Hubert Germain. Tous deux centenaires. Daniel Cordier, membre du service « action » du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), sera le secrétaire de Jean Moulin d’août 1942 au 21 juin 1943, date de l’arrestation de celui-ci à Caluire (Rhône). Hubert Germain, lieutenant à la 13e demi-brigade de Légion étrangère fut ensuite à deux reprises ministre de Georges Pompidou. J’ai raconté, hier soir, dans le post annonçant la mort de Pierre Simonet, combien Hubert Germain et lui étaient devenus proches après la guerre. Nous tournons aujourd’hui, les dernières pages du livre héroïque des 1038 titulaires de la croix de la Libération.

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