dimanche 29 novembre 2020

La surchauffe de l'armée belge

©DR


« Avec 21 000 militaires, on ne sait pas fonctionner. Dans certains secteurs, nous sommes au point de rupture (…) C’est la réalité, même si elle est difficile à accepter. » Celui qui s’exprime ainsi est l’amiral Michel Hofman, patron de la défense belge (CEMA) depuis juillet dernier. Dans une interview au quotidien bruxellois « Le Soir », il énumère les points de sous-capacité : artillerie anti-aérienne, génie, contrôle aérien, contre-drone, digitalisation, cyber et communication. « Mais c’est difficile d’attirer des gens chez nous alors qu’ils peuvent gagner trois fois plus dans le civil. » Le royaume a des détachements déployés sur 21 théâtres d’opérations belges et internationaux. Soit 1600 personnes. « En 2021, nous allons continuer à être présent au Sahel et Moyen-Orient. Notre implication dans l’opération Barkhane (…) est à l’étude au Parlement. »  Autre sujet d’inquiétude pour l’amiral Hofman, le départ d’ici 5 ans, de 6 000 militaires. « Nous devons créer des statuts spéciaux et trouver des appuis dans le civil… »