La surchauffe de l'armée belge
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« Avec 21 000 militaires, on ne sait pas
fonctionner. Dans certains secteurs, nous sommes au point de rupture (…) C’est
la réalité, même si elle est difficile à accepter. » Celui qui s’exprime
ainsi est l’amiral Michel Hofman, patron de la défense belge (CEMA) depuis
juillet dernier. Dans une interview au quotidien bruxellois « Le Soir »,
il énumère les points de sous-capacité : artillerie anti-aérienne, génie,
contrôle aérien, contre-drone, digitalisation, cyber et communication. « Mais
c’est difficile d’attirer des gens chez nous alors qu’ils peuvent gagner trois
fois plus dans le civil. » Le royaume a des détachements déployés sur 21 théâtres
d’opérations belges et internationaux. Soit 1600 personnes. « En 2021,
nous allons continuer à être présent au Sahel et Moyen-Orient. Notre
implication dans l’opération Barkhane (…) est à l’étude au Parlement. » Autre sujet d’inquiétude pour l’amiral Hofman,
le départ d’ici 5 ans, de 6 000 militaires. « Nous devons créer des
statuts spéciaux et trouver des appuis dans le civil… »