mercredi 26 mars 2014

Affaire Borrel, nouvelles demandes de déclassifications


Pour la cinquième fois, un magistrate enquêtant sur la mort du juge Borrel en 1995 à Djibouti, vient de demander aux ministres français de la défense et de l’intérieur la déclassification des documents en leur possession. Demandes effectuées, également récemment, par les avocats de la veuve de la victime, elle-même magistrate. Jusqu’ici des déclassifications ont été obtenues mais ont été jugées insuffisantes par les magistrats-instructeurs. Ce qu'avait déjà exprimé en 2012, la juge Sophie Clément au terme de dix d'instruction qui, avant de confier le dossier à de nouveaux magistrats (dont Brigitte Marchais,qui vient d'effectuer cette demande) déplorait qu'aucune pièce concernant la période de 1995 à 1997 n'ait été transmise.

Bernard Borrel, détaché à Djibouti, a été retrouvé le 19 octobre 1995 le corps quasi-carbonisé, à une centaine de kms de la capitale. La thèse du suicide avait, dans un premier temps, été privilégiée mais rapidement des expertises et des témoignages ont orienté les enquêteurs sur la piste de l’assassinat. Parmi ces témoignages, celui d'un ancien officier de la garde présidentielle qui, en 2000, avait mis en cause Ismaïl Omar Guelleh alors chef de cabinet du président de la République et aujourd'hui, chef de l'Etat. Cet ex militaire a accusé, à la fin de l'année dernière, Djibouti d'avoir tenté de le faire assassiner au Yémen.