Les forces spéciales belges héritières du Belgian SAS squadron (1ère partie)


Wim Denolf avec le ministre de la défense Steven Vandeput (crédit : défense)
En France, on l’appellerait « Mon Commandant ». En Belgique, c’est « Mon Major ». Wim Denolf, 44 ans, y commande les forces spéciales (FS). Ce flamand quadrilingue (néerlandais, français, anglais, allemand), issu de l’Ecole Royale Militaire a également fréquenté l’école internationale des forces spéciales à Pfullendorf en Allemagne (Bade-Wurtemberg). Après deux passages au sein de l’unité, un séjour récent dans un état-major américain en Afghanistan, il est donc, depuis le 3 septembre dernier, son responsable. Le QG est situé à Heverlee, ville qui jouxte Louvain (Brabant flamand) dans un quartier qui abrita, naguère, l’école du train de la logistique.

Crédit : SF Gp
Le format des forces spéciales belges est celui d'un escadron hyperspécialisé : haute montagne, plongeurs de combat, chuteurs opérationnels. Les terriens « s’entrainent en montagne en Norvège, en France, en Allemagne, les chuteurs opérationnels peuvent sauter en Arizona (USA), en Jordanie, au Maroc, en Slovénie, les plongeurs eux travaillent en mer du Nord, dans les rivières, les carrières belges mais aussi en Corse, en Norvège au Danemark et aux Pays-Bas… » détaille le Major Denolf. Les FS c’est une dizaine de groupes bilingues, chacun composé de six opérateurs intégrant toutes ces spécialités. Auquel il faut ajouter un petit détachement maritime (SOBU) disposant de Frisc, (bateau de 11 m) acquis avec les Forces spéciales néerlandaises avec lesquelles « existe une coopération étroite », à savoir cours et entraînements communs, collaboration lors d’opérations. 
 
Eddy Blondeel (crédit : Wikipedia)
Cette unité est l’héritière du Belgian SAS squadron conduit, durant la Seconde Guerre mondiale, par le très populaire capitaine Eddy Blondeel dont la personnalité n’est pas sans rappeler celle de Philippe Kieffer. Blondeel désobéit à son gouvernement à Londres afin de pouvoir être, avec ses hommes, les premiers militaires belges à prendre position dans leur pays en 1944. Ils arrêtèrent, l’année suivante en Allemagne, le ministre des affaires étrangères nazi, Joachim Von Ribbentrop puis le successeur d’Hitler, l’amiral Karl Doenitz. L’étendard et les traditions de ces SAS furent transmis aux forces spéciales en 2011 ainsi que sa devise Who dares wins, « Qui ose, gagne ! ».  



 Les FS peuvent opérer à l’intérieur, comme à l’extérieur de la Belgique. Ces vingt cinq dernières années l’unité est intervenue officiellement en Haïti, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan, en Libye, au Tchad et en Centrafrique, ainsi que dans la lutte contre la piraterie maritime. Missions également lors de périodes de tension dans les anciennes colonies belges : République démocratique du Congo (ex-Zaïre), Rwanda, Burundi afin de procéder à l’évacuation de ressortissants, de protection de l’ambassade et du chef de poste. Les forces spéciales possèdent d’ailleurs un détachement d’agents de sécurité (DAS) formés spécifiquement. Les hommes qui le composent, affectés dans d’autres unités, sont rappelés en cas de besoin.

A suivre...

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