lundi 16 mars 2015

Un pont aérien militaire vers Port-Vila



Les premiers avions militaires ont atterri, hier, sur le tarmac du petit aéroport de la capitale de Vanuatu toujours fermé aux vols commerciaux. À la mi-journée (Paris +10h), un avion de l’armée de l’air australienne est venu apporter un premier chargement de vivres et de matériel de première nécessité (tentes, abris provisoires, eau potable, kits d’assainissement), ainsi que des équipes d’experts, logisticiens et médecins.
Par ailleurs, Canberra a annoncé une enveloppe de cinq millions de dollars australiens (environ 3,6 millions d’euros) qui seront dirigés vers les ONG et associations humanitaires reconnues, ainsi que la Croix-Rouge et les partenaires des différentes agences de l’ONU. L’Australie doit envoyer également une équipe spécialisée dans les recherches et secours en milieu urbain.
Un Hercule C-130 néo-zélandais a apporté lui un chargement de huit tonnes également de vivres ainsi que des tronçonneuses, des bâches, des conteneurs d’eau et des groupes électrogènes…Deux autres vols militaires en provenance d’Auckland sont annoncés aujourd’hui. Le chef de la diplomatie de Wellington, Murray McCully, a annoncé une enveloppe financière de 2,5 millions de dollars NZ (soit environ 1,75 millions d’euros), destinée aux populations sinistrées.
Le pont aérien devrait continuer ces prochains jours vers Port-Vila et vraisemblablement être étendu, avec des moyens plus légers, vers les autres îles de l’archipel où les informations concernant dégâts et victimes sont encore quasi-inexistantes.
Dimanche aussi, dans l’après-midi, un Casa de l’armée française (voir post d’hier) en provenance de Nouméa atterrissait à Vila, avec à son bord une équipe d’évaluation pluridisciplinaire et du matériel (un véhicule tout-terrain, une unité de traitement d’eau et un groupe électrogène) et un groupe de responsables dont un officier du génie.
Dans une étude récemment publiée par la société britannique d’analyse de risques Verisk Maplecroft, Port-Vila avait été classée ville la plus exposée au monde en matière de catastrophes naturelles, qu’elles soient cyclones, inondations, glissements de terrains, séismes ou tsunamis (avec Flash d'Océanie).