Il y a 40 ans, Kolwezi (1)
Le 13 mai 1978, la guérilla katangaise s'empare de la ville minière de Kolwezi, située au sud du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). 2500 Européens y travaillent dont de nombreux Français qui sont pris en otage. Valéry Giscard d'Estaing, président de la République, ordonne une opération militaire en liaison avec les Zaïrois, "afin de rétablir la sécurité et l'ordre à Kolwezi". Il s'agit de l'opération Bonite que ce blog va vous raconter au cours des prochains jours.
Un an auparavant une première tentative avait échoué. Cette « guerre des quatre- vingt jours» au Shaba, ex-Katanga, destinée à déstabiliser le pouvoir central du général Mobutu, avait été repoussée par les troupes zaïroises et marocaines. La France apportant un appui logistique. Cette fois-ci, tout a commencé le samedi de Pentecôte, le 13 mai 1978 à 5h45, par des tirs de mortiers et d’armes automatiques. Après quatre heures de combats, malgré la présence d’une brigade de l’armée régulière, Kolwezi, 250.000 habitants, est tombée aux mains des rebelles.
Un an auparavant une première tentative avait échoué. Cette « guerre des quatre- vingt jours» au Shaba, ex-Katanga, destinée à déstabiliser le pouvoir central du général Mobutu, avait été repoussée par les troupes zaïroises et marocaines. La France apportant un appui logistique. Cette fois-ci, tout a commencé le samedi de Pentecôte, le 13 mai 1978 à 5h45, par des tirs de mortiers et d’armes automatiques. Après quatre heures de combats, malgré la présence d’une brigade de l’armée régulière, Kolwezi, 250.000 habitants, est tombée aux mains des rebelles.
Ceux-ci venus
d’Angola, sont les successeurs des ex-gendarmes katangais qui s’y sont exilés depuis
1963. Ce dernier nom servira d’ailleurs, souvent, à les désigner génériquement.
Nom qui est aussi synonyme d’opposition au pouvoir en place à Kinshasa.
Ces « Tigres » commandés par le « major » Mufu sont, en cette mi-mai 1978, arrivés par l’Angola et la Zambie, encadrés notamment par des conseillers cubains. La Havane possède d’ailleurs deux divisions en Angola. Conformément aux ordres de leur chef, le lieutenant général Nathanael Mbumba, président du Front de libération nationale congolais (FLNC) ses hommes ont localement levé des milices. Ce qui a été fait à Manika, l’un des quartiers de Kolwezi mais aussi dans des cités périphériques. Dans son ordre de service n°1, en onze points, en date du 20 avril 1978, le chef de la rébellion demande notamment à ses commandants opérationnels de décréter, après la prise de la ville, deux jours de couvre-feu « pour le nettoyage », interdit de « menacer, maltraiter, ou même toucher les étrangers et fixe comme objectif suivant la capitale du cuivre, Lubumbashi ». Leur objectif est de s’emparer du potentiel économique de la région mais également de « gifler » Mobutu.
Ces rebelles sont en majorité de tous jeunes gens, de 16 à 18 ans ; les cadres sont plus âgés, plus « endoctrinés » aussi déclareront les réfugiés. Des « comités de jugement révolutionnaire » sont institués. L’un d’entre eux est dirigé par un colonel est-allemand. Les Européens, qui sont environ 2500 sont terrés dans leurs maisons. L’intervention des parachutistes zaïrois, le mardi 16 mai permettra de reprendre l’aéroport le lendemain. Mais pas la ville.
Un employé français de la société nationale Gécamines raconte sa détention. « Les rebelles ne nous ont pas brutalisés mais j’ai vu des massacres de gens. Certains ont eu les jambes coupées, cinq de mes amis sont morts. La femme d’un ingénieur, enceinte de trois mois a été massacrée. Six militaires français en mission à Kolwezi ont disparu. Ils seront assassinés.
Le mardi 16, des paras zaïrois sont largués sur la ville. C’est une catastrophe. 50 sont immédiatement tués.
Le mardi et le mercredi la chasse aux étrangers atteints un degré extrême. A Paris, le conseil des ministres déclare « qu’il soutient les efforts du gouvernent du Zaïre et de son président pour s’opposer aux actions de pénétration au Shaba». A Bruxelles (la Belgique est l’ancienne puissance coloniale), le Premier ministre, Léo Tindemans convoque les chefs des forces armées. Des unités sont mises en état d’alerte.
Ces « Tigres » commandés par le « major » Mufu sont, en cette mi-mai 1978, arrivés par l’Angola et la Zambie, encadrés notamment par des conseillers cubains. La Havane possède d’ailleurs deux divisions en Angola. Conformément aux ordres de leur chef, le lieutenant général Nathanael Mbumba, président du Front de libération nationale congolais (FLNC) ses hommes ont localement levé des milices. Ce qui a été fait à Manika, l’un des quartiers de Kolwezi mais aussi dans des cités périphériques. Dans son ordre de service n°1, en onze points, en date du 20 avril 1978, le chef de la rébellion demande notamment à ses commandants opérationnels de décréter, après la prise de la ville, deux jours de couvre-feu « pour le nettoyage », interdit de « menacer, maltraiter, ou même toucher les étrangers et fixe comme objectif suivant la capitale du cuivre, Lubumbashi ». Leur objectif est de s’emparer du potentiel économique de la région mais également de « gifler » Mobutu.
Ces rebelles sont en majorité de tous jeunes gens, de 16 à 18 ans ; les cadres sont plus âgés, plus « endoctrinés » aussi déclareront les réfugiés. Des « comités de jugement révolutionnaire » sont institués. L’un d’entre eux est dirigé par un colonel est-allemand. Les Européens, qui sont environ 2500 sont terrés dans leurs maisons. L’intervention des parachutistes zaïrois, le mardi 16 mai permettra de reprendre l’aéroport le lendemain. Mais pas la ville.
Un employé français de la société nationale Gécamines raconte sa détention. « Les rebelles ne nous ont pas brutalisés mais j’ai vu des massacres de gens. Certains ont eu les jambes coupées, cinq de mes amis sont morts. La femme d’un ingénieur, enceinte de trois mois a été massacrée. Six militaires français en mission à Kolwezi ont disparu. Ils seront assassinés.
Le mardi 16, des paras zaïrois sont largués sur la ville. C’est une catastrophe. 50 sont immédiatement tués.
Le mardi et le mercredi la chasse aux étrangers atteints un degré extrême. A Paris, le conseil des ministres déclare « qu’il soutient les efforts du gouvernent du Zaïre et de son président pour s’opposer aux actions de pénétration au Shaba». A Bruxelles (la Belgique est l’ancienne puissance coloniale), le Premier ministre, Léo Tindemans convoque les chefs des forces armées. Des unités sont mises en état d’alerte.
Au 2ème REP, c’est la routine. La 2ème compagnie est à l’instruction au col du Vergio. Rien de plus
normal pour des hommes spécialisés dans le combat en montagne. A quatre heures
de route de Calvi, en GMC. Ce mercredi 17 mai 1978 a commencé comme un jour ordinaire, avec ses exercices d’usage.
Pourtant la compagnie ne restera pas les 48 h prévues. A 10h30, les hommes sont
mis en alerte et regroupés au chalet, en attente des ordres. Ils ignorent tous
quelle est la zone de tension concernée. Mais ils savent, grâce à la liaison
BLU, que des hélicoptères de la base aérienne de Solenzara vont venir les récupérer. En fin de journée, ils sont
à Calvi. En arrivant, le lieutenant Jacques Raymond,
l’un des cinquante-deux officiers (avec les lieutenants Dary et Puga) du
régiment, dont sept sont au Tchad, comprend que la destination finale pourrait
être le Zaïre.
-
Au milieu de la nuit, on a rappelé tout le
monde et nous sommes partis pour Solenzara au lever du jour. Les capitaines
nous ont confirmé la destination. Le commandant de la 11° DP, le général
Jeannou Lacaze est venu nous parler puis l’avionnage a été réalisé. Le « Sphinx
» a remis aux officiers des cartes américaines au 1/250 du Shaba.
Pendant le vol
elles ont été assemblées dans le couloir de l’avion avec du scotch, par les
membres du PC, embarqués dans le DC 8 de tête. Ensuite à Kinshasa, les hommes
de la mission militaire française leur ont remis des plans de
la ville, d’origine italienne,
ainsi que leurs photocopies.
A suivre...