Marine, guerre et cinéma
Si vous interrogiez un cinéphile sur les
films des XXème et XXIème siècles consacrés à la "Marine et la guerre",
il citerait certainement et rapidement, Le
Cuirassé Potemkine, L’Odysée de l’African Queen, Ouragan sur le Caine, Dunkerque (plusieurs films en1940,1958 et
2017) Coulez le Bismarck, Le jour le plus
long, Patrouilleur 109, Week-end à Zuydcoote… Ces longs métrages figurent
parmi les 120 films qui sont présentés dans ce livre didactique donc précieux "Marine,
guerre et cinéma" de Georges Di Lallo (éditions Riveneuve). Précieux
parce qu’au-delà du spectacle, ils accompagnent l’histoire du siècle passé et
ses conflits. Ils en sont souvent une représentation politique. Voire de
propagande. Pour le pouvoir soviétique (Potemkine puis pour exalter le comportement de l’Armée rouge
pendant la Seconde Guerre mondiale), pour, notamment, les Britanniques et les Américains
dès 1940, en participant via les salles obscures, à l’effort de guerre. Ce
cinéma a eu beaucoup d’influence sur plusieurs générations. C’est pour cette
raison que ce livre présente beaucoup d’intérêt. Il faut en voir d'autres,
résumées dans sa préface par l’amiral Alain Coldefy (qui vient de quitter la présidence de l'académie de Marine) : "L’aventure maritime
(…) est le plus souvent collective, simultanément matérielle et immatérielle,
car c’est le bateau qui en est le héraut, le commandant qui en fixe la route et
l’équipage qui en écrit l’histoire."