Amilakvari raconté dans un livre

 


La Légion est depuis 1831 une communauté de destins, d’histoires. La plus connue est racontée chaque 30 avril à Aubagne par un jeune lieutenant. C’est celle de Camerone. Un jour peut-être, dans quelques générations, cette cérémonie pourrait-elle mettre, chaque année, à l’honneur l’un de ces hommes qui ont fait la Légion depuis sa création. Ainsi Dimitri Amilakvari. C’est l’un des dix militaires « de légende » les plus couramment cités dans l’institution. Pourtant, jusqu’ici, aucun n’ouvrage n’avait été consacré au prince géorgien. Jean-Paul Huet lui vient de le faire avec Dimitri Amilakvari, le prince combattant. Contraint à l’exil avec sa famille par la soviétisation de son pays, Amilakvari intégre Saint-Cyr en 1924. Il est évidemment affecté à la Légion étrangère où il effectue toute sa carrière jusqu’à l’heure des choix. C’est-à-dire à Londres, où la majorité des hommes de la 13e DBLE choisit, fin juin 1940, le camp de Gaulle. L’un de ses regrets est, certainement, d’avoir vu son ami de la promotion du Rif, l’ukrainien Serge Andolenko, rester fidèle à Vichy comme les autres régiments légionnaires, comme le rappelle Jean-Paul Huet. Les deux officiers auraient pu s’affronter en Syrie en juin 1941. A la fin de ce mois, le prince est nommé chef de bataillon. Un trimestre plus tard, il est promu lieutenant-colonel après avoir reçu le commandement de la 13. A Bir Hakeim, il est l’adjoint de Koenig. Amilak affiche une particularité. En toutes circonstances, y compris au combat, il conserve son képi. Le 24 octobre 42, le jeune lieutenant-colonel (35 ans) est frappé par un éclat d’obus à la tête et meurt dans le massif de l’Himeimat (Egypte). Jean-Paul Huet raconte avec précision la trajectoire de cet homme valeureux et fougueux dans une époque hors norme. Il le fait en mettant en perspective l’engagement du prince, devenu français en 1940, compagnon de la Libération, qui serait certainement rapidement devenu un éminent officier général.

Dimitri Amilakvari, le prince combattant, Lemme edit, 21 €

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