Q- Pourquoi cette décision ?
Effectivement, je quitterai la présidence le 2 juin prochain, à l’issue de notre congrès qui se
tiendra à Orange. En fait j’aurais déjà dû « passer la main » en 2012, année de
mes 72 ans, limite d’âge statutaire des administrateurs, collège dont est issu
le président. Faute de candidat à ma succession, l’assemblée générale et le
conseil d’administration m’ont demandé de prolonger mes fonctions pour une
ultime année. J’ai accepté.
R- Soixante douze ans, c'est plutôt jeune au regard de ce l’on peut, parfois, observer dans le monde
associatif combattant ?
Certes mais si l’on souhaite
que de « jeunes anciens légionnaires » rallient notre mouvement associatif, il
convient d’être cohérent donc éviter de mettre à sa tête des gérontes. D’où
nos statuts. De surcroît j’aurai exercé mes fonctions douze années durant.
C’est, me semble-t-il une durée acceptable puisqu’en terme de longévité, je
figure déjà dans le livre des records de la FSALE.
Avez-vous vous trouvé
votre successeur ?
Non, à ce jour, pas vraiment.
J’ai sollicité une dizaine de jeunes camarades dont le profil est proche de
celui de mes prédécesseurs et du mien. J’ai quelques réponses. Il est vrai que
la principale difficulté réside dans le lieu de résidence du candidat. Idéalement
et pour des raisons faciles à comprendre, le président doit être, autant que
faire se peut, parisien et physiquement disponible. Ce sont là des conditions
difficiles à réunir car nombre de papabile sont provinciaux ou exercent une
activité professionnelle. Aussi, à l'exception de passer son temps dans le train, une
telle situation serait très contraignante sauf à relever de la géométrie
variable.
Qui sera le pilote ?
A l’instar de ce qui se
pratique déjà dans nombre de fédérations ou grosses associations, décision a
été prise de transformer le poste de secrétaire général en celui de directeur
général. Ce dernier, désormais indemnisé, aux responsabilités élargies, assure «
la permanence du commandement ». Le président, quant à lui, se rend autant que
de besoin à Paris, pour les quelques activités « carillonnées » où sa présence
est indispensable. Pour le reste, c’est-à-dire le suivi des affaires, c’est à
la fée Internet d’y pourvoir.
Mon général, le 2 juin au soir
sera-t-il un moment de solitude ?
Quand j’ai quitté le service
actif en 2000, j’ai fait savoir à mon entourage que le départ d’un général
était, sauf pour son entourage immédiat, un non- évènement et que les « Adieux
de Fontainebleau » n’étaient pas de mise. Ce qui est vrai pour l’active, l’est
a fortiori pour le monde associatif. Pour autant, j’éprouverai la très grande
fierté comme tous ceux qui m’ont précédé dans la fonction, d’avoir continué à
servir la Légion d’une autre manière. Le maintien quasi à niveau du nombre de
nos amicales, soit 142 dont 48 à l’étranger, la création de quelques amicales
atypiques (Vert et Rouge, Atouts Légion) et le développement des actions de
solidarité et mémorielles sont pour moi sources de très grande satisfaction.
Il va sans dire que le 2 juin
au soir je me mettrai à la disposition du nouveau président pour remplir toute
mission qu’il pourrait me confier dans le club très informel des « conseillers
» du président.
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