Défendre la défense

Le débat public budgétaire est posé depuis plusieurs jours. Le monde politique s'alarme des coupes drastiques envisagées et fait preuve d'une quasi-unanimité pour préserver sa défense, et éviter une "rupture historique". En voici une illustration au travers de quelques déclarations récentes :

- Il importe que nous puissions sortir d'une difficulté majeure qui consiste à la fois à assurer notre souveraineté par la maitrise de notre dette et de nos finances publiques et notre souveraineté par une défense cohérente et efficace (Jean-Yves le Drian, ministre de la défense).
- Des mesures de restrictions budgétaires conduiraient inexorablement au décrochage stratégique (Bernard Accoyer, député UMP de Haute-Savoie, ancien président de l'Assemblée nationale).
- Le scénario de Bercy vise à tuer le ministère de la défense (Patricia Adam, députée PS du Finistère, présidente de la commission de la défense et des forces armées de l'Assemblée nationale).
- Notre défense n'est pas une variable d'ajustement comme les autres (François FiIllon, député UMP de Paris, ancien Premier ministre).
- Cela ne parait pas anormal que l'on envisage toutes les hypothèses, y compris les pires (Pierre Bayle, porte-parole du ministère de la défense).
- La volonté du gouvernement est de maintenir notre capacité à intervenir dans des opérations extérieures ( François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat).
- L'outil de défense se pense à long terme et ne peut-être à la merci de coupes budgétaires conjoncturelles (Jean-Pierre Chevènement, président du groupe RDSE au Sénat, ancien ministre de la défense).
- La défense a déjà donné avec plus de 50.000 hommes en moins (Jean-Louis Carrère, sénateur PS des Landes, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées)
- Si le président Hollande a pu engager les opérations au Mali, c'est parce qu'il en avait les moyens humains et logistiques (Jacques Gautier, sénateur UMP des Hauts-de-Seine).
- A 1,2% de budget du PIB octroyé à la défense, l'opération Serval se serait certainement arrêtée le soir du 11 janvier (Christophe Guilloteau, député UMP du Rhône)...
La même inquiétude est relayée ponctuellement par des porte-parole du MODEM, du FN, du PC. Enfin, en visite au Mali, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, s'est déclaré, hier,"bluffé" par le travail et le courage des soldats français.


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