Nouvelle-Calédonie, Sonia Backès au gouvernement. Un pari ?

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Un chemin de tapis rouges. Cinq mots pour résumer sobrement la carrière politique de Sonia Backès, première Calédonienne à intégrer un gouvernement de la République. Sa proximité avec l’ancien ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, son soutien à Emmanuel Macron lors de la présidentielle et l’élection de deux députés qui siègent dans le groupe Renaissance (ex-LREM) ont évidemment renforcé le crédit de la présidente de la province Sud (anti-indépendantiste). Des arguments propres à expliquer cette intégration au sein du gouvernement Borne 2 où elle est en charge de la Cohésion. Mais dans cette nomination, il faut également faire fonctionner sa mémoire et prendre en compte cette phrase du chef de l’État adressée, sur le territoire, en 2018 aux Calédoniens,  « La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie. » Une formule réutilisée en Polynésie en 2021. Cette Polynésie, choyée naguère par Jacques Chirac (voir post du 4 juillet 2021) qui a désigné trois députés indépendantistes (NUPES). Cette désignation est possiblement, dans un message subliminal, une réponse du « berger à la bergère. »

Paris et Nouméa
Sonia Backès
 dans ses premières prises de parole déclare pouvoir mener de pair travail gouvernemental et gestion de la province Sud, rappelons-le située aux antipodes. Soit plus de 16 000 km. Dans une période aussi complexe et brutale que celle née des législatives, la charge de travail d'un secrétaire d'Etat peut-elle le permettre ? Comme ne cessent de l’expliquer depuis bien longtemps plusieurs de ses  prédécesseurs « être ministre, c’est être disponible à Paris 24 h sur 24 h, 7 jours sur 7 ». L'opposition n'hésitera pas à le lui rappeler et à afficher la bannière du non cumul des mandats. 

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