Justice fictive en Russie : quatre journalistes condamnés à cinq ans et demi de prison
C’est ce qui s’est passé en début de semaine à Moscou pour Ekaterina Anikievich de SOTAVision*, venue assister au procès de quatre journalistes** détenus depuis 2024 qui ont été condamnés à cinq ans et six mois de prison pour « extrémisme » ; et ce pour avoir travaillé sur les activités d’Alexei Navalny, mort en prison le 16 février 2024.
La presse baillonnée
« En Russie, informer librement est un crime, commente Reporter sans frontières Le Kremlin ne juge pas des faits, il bâillonne celles et ceux qui dévoilent sa répression, informent sur son invasion de l’Ukraine ou osent défier sa propagande. RSF dénonce ce verdict inique aux ordres du Kremlin et demande leur libération immédiate. »
La Russie, pays qui emprisonne le plus de journalistes au monde, est classée 162e sur 180 dans le classement mondial 2024 de la liberté de la presse établi par l’organisation internationale.
*Media indépendant
*Media indépendant
**Antonina Kravtsova et Artyom Kriger du média indépendant russe SOTAVision, pour Konstantin Gabov, collaborateur de Reuters et de Radio Free Europe/Radio Liberty, ainsi que pour Sergueï Kareline, journaliste free-lance pour la Deutsche Welle et Associated Press.
Photo : ©RSF