D’abord, le dictateur ne fait pas peur…
L’intervention du chef d’état-major français mardi devant les maires et présidents d’intercommunalité réunis pour leur congrès annuel à Paris, permet de dresser une rapide cartographie des positions. Il y a ceux qui considèrent que le général Fabien Mandon, à l’instar de ses homologues européens, parle clairement de la situation internationale et du risque que les visées expansionnistes de Vladimir Poutine font courir à l’Europe, épaulé en cela à Washington par l’instable et très inquiétant locataire de la Maison-Blanche.
Russophilie
Ceux qui éternels optimistes pensent que le pire ne viendra pas. Ceux qui plus prudents conjuguent ce verbe « venir » au conditionnel. Ceux, également qui considèrent que c’est déraisonnable de parler ainsi. Et donc que ce n’était pas au CEMA de le faire. S’offrant ainsi un angle supplémentaire pour bousculer le président de la République. Dans cette catégorie, les extrêmes de l’échiquier politique assurent la vedette. Dans ces partis émerge une russophilie réelle ou de circonstance mais immensément décomplexée.
L’histoire
S’il faut demeurer très prudent dans l’utilisation de l’histoire, le climat international dont nous sommes les spectateurs emprunte des similitudes à la fin des années 30. Tout d’abord, le dictateur ne fait pas peur ; ensuite on va croire en ses promesses encourageantes de paix, que la guerre est impossible, mais celle-ci arrivera tout de même. A noter que le chef ne manifeste que peu d’appétence pour le respect des pactes. Les inlassables soutiens de Moscou sont-ils conscients du risque qui est face à nous ?