Légion étrangère. Chronique du 2ème REP


J'aime bien m'arrêter dans mes billets sur la vie ordinaire. Je l'ai fait, ces derniers jours, au travers de trois destins en Afghanistan. Celui d'un médecin français, d'un sous-officier américain, d'un juge afghan. Comme du jardin on découvre une belle vue, les informations mises bout à bout définissent un climat. Pas besoin de spectaculaire, ni de longs textes, pour percevoir une ambiance. Au-delà, il semble également utile d'offrir ces instantanés du spectacle de la vie. Celui qui, nous ne l’ignorons pas, peut mener à la mort. C’est, je crois me souvenir, l’écrivain belge Maurice Maeterlinck qui parlait de ces jours ordinaires qui sont la substance de notre être.
Je reste avec ce post, dans le domaine militaire et, plus précisément, dans la vie quotidienne des képis blancs du 2ème REP. Ces hommes qui figurent sur la couverture de Légionnaires, livre qui est à la droite de l'écran. Que font-ils actuellement ? J'imagine poser la question à l'un de ces hommes. Je le pressens me regarder quelques secondes et me répondre, comptable de ses mots : "mon boulot !". En parcourant le bulletin du REP, voici la réponse.
La 1ère compagnie s'entraîne en Nouvelle-Calédonie, la 2ème fait de même mais à Calvi où elle est d'alerte. Elle sera remplacée par la 4, pour l'heure en permission. Opération Vigipirate à Paris (22 janvier-8/2) et depuis le 9 février, quinze jours à Caylus (Tarn-et-Garonne) pour la 3ème. Les commandos parachutistes sont en mission en Centrafrique (opération Boali). Quant au détachement OMLT du régiment...il est en Afghanistan depuis la mi-janvier. Et la 5ème compagnie de maintenance fait du soutien TAP.
Le 3 février, les légionnaires présents en Corse ont commémoré le 30ème anniversaire de l'accident du Nord-Atlas au Mont Garbi (Djibouti) dans lequel avaient pris place les hommes de la 2ème section de la 4ème compagnie. Dans son ordre du jour, le colonel Plessy racontait, il y a donc quelques jours, les circonstances du drame. Le 3 février 1982 au matin, l’avion décolle de Djibouti pour un exercice aéroporté, emmenant avec lui, 5 membres d’équipage, 4 personnels de l’état-major des forces françaises de Djibouti et 27 officiers, sous-officiers et légionnaires de la 2ème section de la 4ème compagnie du 2ème REP, en mission au sein de la 13ème DBLE. Quelques minutes de vol plus tard, il s’écrase sur les pentes du Mont Garbi : il n’y a aucun survivant.

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