Syrie, la mort des témoins (actualisé)

C'est une question cent fois posée dans le monde de l'information. Jusqu'où peut-on témoigner ? Chacun, en conscience, apporte sa réponse. Ainsi, faut-il aller en Syrie ? Les rédactions disent majoritairement non, le risque étant trop grand. Mais des journalistes indépendants, en particulier, continuent à s'y rendre.
France 2 a perdu, le 11 janvier dernier, Gilles Jacquier à Homs. Aujourd'hui, un autre journaliste français Remy Ochlik, reporteur photographe (IP3 press) y a laissé la vie. Il était âgé de 28 ans et a été tué lors du bombardement du quartier de Baba Amr par les forces de sécurité, bombardement qui a également coûté la vie à une journaliste américaine Marie Colvin, qui travaillait pour le Sunday Times.
Hier, c'était un "journaliste-citoyen" pour reprendre la formule du conseil national syrien (coalition de l'opposition) qui était victime d'un obus. Il était considéré comme "l'oeil de la révolution", qui témoignait de l'offensive du régime syrien contre la ville rebelle.
D'autres journalistes ont été blessés parmi lesquels une française, Edith Bouvier collaboratrice du Figaro, touchée aux jambes. Elle pourrait être atteinte de fractures et devrait donc être évacuée. Scénario sur lequel travaille le ministère des affaires étrangères.
Enfin deux reporteurs syriens, Arzat Jerbane et Choukri Ahmad Ratib Abou Bourghol sont également morts sur le terrain, respectivement en novembre dernier et au début de l'année 2012.

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