vendredi 1 mai 2020

Lutte contre les fake news, le renseignement militaire belge en renfort



Face au flot d'informations circulant sur les réseaux sociaux, parfois destinées à créer un mouvement d'opinion -notamment sur le Covid-19- le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS), entité militaire belge, a mis en place une plateforme Information Warfare, afin "de contribuer à la lutte contre la propagation de la désinformation." Ceci en collaboration avec la Sûreté de l’Etat (VSSE), qui est le service de renseignement civil du royaume et d’autres services étrangers alliés. A Bruxelles, au ministère de la défense auquel est rattaché le SGRS, on explique que "lorsque les gens sont incertains ou effrayés par ce qui se passe, il est encore plus facile de les influencer. Pendant le confinement actuel, ils recherchent activement plus d’informations. Outre les médias classiques, les médias sociaux constituent une source de plus en plus importante. Ceux qui les maîtrisent, peuvent exercer une énorme influence sur la perception de populations avec un minimum d’efforts." Et de prendre pour exemples, les images d’avions russes ou chinois "qui viennent aider les pays européens à enrayer le Covid-19. Elles nous montrent que ces pays nous viennent en aide alors qu'ils sont dépeints comme nos ennemis depuis de nombreuses années. Bien que les soins de santé relèvent bien évidemment d’une compétence nationale, ils répandent ainsi une image d’échec de l'UE ou de l'OTAN. On constate que ces images ont un impact. À leur tour, elles soulèvent bon nombre de réactions sur les médias sociaux, voire négatives, en particulier envers l'UE et l'OTAN."