Nouvelle-Calédonie (1) : éviter d’organiser la dernière consultation début 2022 pour qu’elle ne soit pas enjeu de la présidentielle comme en 1988

Tribu de Saint-Joseph, Ouvéa, avril 1988 © A.P.

Quelques-uns des principaux acteurs politiques calédoniens sont réunis à Paris, autour du Premier ministre et du ministre des outre-mer, pour examiner les conséquences du « oui » et du « non » au troisième et dernier référendum sur  l’avenir du territoire. Reste à savoir quand celui-ci sera organisé. Avant ou après l’élection présidentielle de 2022 ? Si c’est avant, ce sera d’ici la fin de l’année afin que la Calédonie ne se retrouve pas au coeur de l’élection nationale. Réponse fin juin.
La Nouvelle-Calédonie enjeu de la présidentielle rappelle de douloureux souvenirs. Comme Ouvéa. L’attaque de la gendarmerie et la mort de quatre gendarmes, la prise d’otages de 24 autres le 22 avril 1988, deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle française. Le 5 mai l’assaut est donné à la grotte où les otages sont retenus. Bilan : 2 militaires, 19 indépendantistes tués certains après l’intervention. L'opération Victor s’est déroulée trois jours avant le deuxième tour qui oppose François Mitterrand à son Premier ministre de cohabitation. Jacques Chirac qui vient d’obtenir la libération des derniers otages du Liban… Le président sortant sera réélu avec 54,02 %.
Dans deux posts à venir, je vais me plonger dans mes souvenirs de journaliste et vous raconter la Calédonie d’avril-mai 1988. Souvenirs que j’avais consignés naguère dans un livre « Opération Victor » (1989). Longtemps, un terme générique pudique a résumé cette violence en Nouvelle-Calédonie : « Les événements »…

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