Après 14 mois de prison en Azerbaïdjan, Théo Clerc de retour en France
« Théo Clerc est de retour en France, après 422 jours de détention, à la faveur d’une grâce du président de l’Azerbaïdjan » annonçait hier sur les réseaux sociaux, Jean-Noël Barrot, ministre des affaires étrangères. « Bienvenue chez toi, Théo Clerc » a tweeté pour sa part Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne.
« Diplomatie des otages »
Condamné à trois ans de prison par le tribunal du district de Narimanov en 2024 pour des graffitis dans le métro de Bakou, le street-artiste de 38 ans vient donc de bénéficier de la « clémence » d’Ilham Aliev et de quitter Bakou à l’heure où le pays s’apprêtait à célébrer la Journée de l’Indépendance.
Son arrestation peut être enregistrée dans la catégorie de la « diplomatie des otages », à l’heure de fortes tensions entre la France et ce pays du Caucase ; en particulier depuis l’automne 2023, lorsque les troupes azerbaïdjanaises ont pris le contrôle total du Haut-Karabakh, à l’issue d’une guerre de 11 jours avec l’Arménie.
Il est à préciser que pour les mêmes faits, le Néo-Zélandais et l’Australien qui accompagnaient Théo Clerc dans le métro de la capitale, n’ont eux, reçu que de simples amendes.
Martin Ryan, un autre ressortissant français est lui toujours en prison en Azerbaïdjan. Les autorités ont porté contre lui des accusations d’espionnage. Qui sont contestées par la France. Son procès, qui a commencé au début de l’année, est toujours en cours.