La junte malienne viole les règles de l’immunité diplomatique


L’article 29 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961) dispose que « La personne de l’agent diplomatique est inviolable. Il ne peut être soumis à aucune forme d’arrestation ou de détention. » Le suivant que « La demeure privée de l’agent diplomatique jouit de la même inviolabilité et de la même protection que les locaux de la mission. » Enfin l’article 9, pour ne citer que celui-ci précise que « L’État accréditaire peut, à tout moment et sans avoir à motiver sa décision, informer l’État accréditant que le chef ou tout autre membre du personnel diplomatique de la mission est "persona non grata" ».

Coopération avec les Maliens
A Bamako, Yann V. lieutenant-colonel, servant à la DGSE, arrêté par des hommes de la junte, était officiellement connu des autorités maliennes. Deuxième secrétaire à l’ambassade de France, il y est chargé de la coordination avec ses homologues maliens de la lutte anti-terroriste.
« Les Maliens violent donc volontairement le droit international » note un diplomate français. « Notre concitoyen pouvait être expulsé mais absolument pas arrêté. » 

Argument anti-français
Bamako reproche à Yann V. d’avoir fait partie d’un prétendu complot destiné à renverser le général Assimi Goïta. Une cinquantaine de militaires maliens dont deux généraux ont été également arrêtés. Enfin, l’ancien Premier ministre de la junte, Choguel Maïga (2021-2024) se trouve en prison depuis le début de la semaine.
Ces affaires surviennent dans un contexte sécuritaire qui ne cesse de se détériorer. Les FAMa et leurs alliés russes collectionnant les revers meurtriers face aux djihadistes.

Photo : page Facebook, ambassade de France, Mali.

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