Charles Santini, compagnon de la Libération de la 13e DBLE, parrain de la 345e promotion de l'ENSOA
©Ordre de la Libération |
Le nom de cet adjudant-chef de la 13e DBLE a été donné au 3e bataillon de la 345e promotion de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (28 septembre 2020-28 mai 2021). Le parcours de ce sous-officier de Légion est représentatif des choix qu’occasionna la Seconde Guerre mondiale. Après neuf années d’armée, Charles Santini choisit la Légion et intègre en novembre 1939 au Levant, le 6e régiment étranger d’infanterie qui vient d’être constitué. Dans les mois qui suivent, le régiment restera fidèle, comme la majorité des régiments légionnaires au gouvernement de Vichy. En juin 1941, 6e REI et 13e DBLE (unité qui elle a choisi la France libre en juin 40) se font face en Syrie, dans les faubourgs de Damas. Combats fratricides syriens qui opposent alors Français des deux camps. Une brève fusillade fera toutefois deux victimes chez les képis blancs. On en reste là pour les deux unités. Amilakvari y est pour beaucoup. Au terme de cette tragique entreprise de Syrie d’où les Alliés sortent vainqueurs, il est proposé aux hommes du 6 de rejoindre la 13. C’est le choix que fera le sergent Charles Santini. Qui se distingue ensuite à Bir-Hakeim, en Italie, en France. Le 14 avril 1945, il est grièvement blessé dans le massif de l’Authion (Alpes-Maritimes). Pour cet engagement, il recevra la croix de la Libération. A l’issue de la guerre, Charles Santini sera ouvrier à la manufacture des Tabacs.