Le renseignement, cet univers fictionnel
Chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), Pierre Boussel travaille en particulier sur les groupes armés terroristes, sur l’Islamisme radical et ses réseaux sur la zone Maghreb mais aussi au-delà.
Pourquoi le journaliste, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique s'est-il orienté vers l'écriture de ce type de roman ?
Depuis 25 ans, je travaille sur le monde arabe, l’islam radical et la violence armée. L’intérêt pour le terrorisme m’a conduit naturellement à l’anti-terrorisme. Au fil des années, des éléments me sont parvenus pour bâtir ce récit. Le roman est écrit sur un mode narratif qui permet de raconter un service de renseignement sans le trahir. Ce livre tutoie la vérité, sans jamais la déflorer. C’est un exercice d’équilibriste entre le régalien (l’État), le nécessaire (le secret) et le plaisir d’écrire. Car ceci une histoire. Seulement une histoire.
Au-delà du secret suit le parcours quasi initiatique de deux agents de la DGSE...
L’idée était de raconter l’itinéraire de deux candidats à la DGSE. L’une d’origine saoudienne. L’autre Français de l’étranger. Ensemble, ils vont constituer un binôme d’agents clandestins. Habituellement, le clandestin apparait sous un visage ténébreux. C’est une source primaire ayant accès à des entités hostiles à la France ; donc rarement un enfant de chœur. Ce livre postule qu’il existe une autre catégorie de clandestins, des compatriotes qui sont des belles personnes et qui s’engagent par conviction pour le pays. Comment des citoyens lambda deviennent des agents clandestins au service de la France en menant des opérations de type : infiltrations, manipulations et entraves ? Ce livre propose des réponses.
Vous vous êtes inspiré de faits réels ?
Les évènements se déroulent en 2011, année des révoltes arabes. Donc oui, l’environnement géopolitique qui préside à ce binôme de clandestins s’inspire de faits réels.
J'ai eu l'impression en lisant ce roman que la plume de l'auteur racontait parfois son passé ?
Non. Je n’ai jamais travaillé pour les services secrets. Nous ne nous connaissons pas. Certains auteurs se drapent de mystère et parlent à voix basse en subodorant des relations énigmatiques. Le fameux : « Je ne sais rien, mais je vous dirai tout. » Ce n’est pas mon cas. Toute personne ayant travaillé pour la communauté du renseignement, quel que soit son statut, son âge ou ses états de service, doit se conformer au pacte du silence. La force d’un roman est de s’affranchir de ces contraintes. La fiction se met au service de la réalité.
Justement avez-vous eu des retours du boulevard Mortier* ?
Non. Et heureusement ! Il serait inquiétant que le renseignement extérieur français perde son temps à commenter la publication de tel ou tel livre. Chacun fait son travail. Mortier, le sien. Et moi, modestement, le mien. Je ne crois pas au mélange des genres.
Votre prochain ouvrage ?
J’écris le quatrième tome de cette série consacrée à la DGSE. Les personnages évoluent mais chaque roman se lit indépendamment. Mes travaux de recherche sur le monde arabe continuent de nourrir mes récits. Le renseignement est un univers fictionnel infini ; tant de métiers, d’enjeux et de situations potentielles. C’est une aubaine pour qui aime raconter les coulisses de notre monde.
C’est dans des pays de cette sphère que la DGSE a choisi d’envoyer un jeune binôme d’agents clandestins. Un homme, né en Tunisie et une femme d’origine saoudienne chargés de mener, en milieu hostile, des opérations d’entrave.
Inspiré de faits réels Au-delà du secret (Mareuil éditions), roman d’espionnage fort bien cadencé, pourrait aussi être comparé à un magazine de télévision où réalité et fiction s'entremêlent, en trois parties chacune de 52 mn. Analogie qui se tient : Pierre Boussel est aussi journaliste.
Pourquoi le journaliste, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique s'est-il orienté vers l'écriture de ce type de roman ?
Depuis 25 ans, je travaille sur le monde arabe, l’islam radical et la violence armée. L’intérêt pour le terrorisme m’a conduit naturellement à l’anti-terrorisme. Au fil des années, des éléments me sont parvenus pour bâtir ce récit. Le roman est écrit sur un mode narratif qui permet de raconter un service de renseignement sans le trahir. Ce livre tutoie la vérité, sans jamais la déflorer. C’est un exercice d’équilibriste entre le régalien (l’État), le nécessaire (le secret) et le plaisir d’écrire. Car ceci une histoire. Seulement une histoire.
Au-delà du secret suit le parcours quasi initiatique de deux agents de la DGSE...
L’idée était de raconter l’itinéraire de deux candidats à la DGSE. L’une d’origine saoudienne. L’autre Français de l’étranger. Ensemble, ils vont constituer un binôme d’agents clandestins. Habituellement, le clandestin apparait sous un visage ténébreux. C’est une source primaire ayant accès à des entités hostiles à la France ; donc rarement un enfant de chœur. Ce livre postule qu’il existe une autre catégorie de clandestins, des compatriotes qui sont des belles personnes et qui s’engagent par conviction pour le pays. Comment des citoyens lambda deviennent des agents clandestins au service de la France en menant des opérations de type : infiltrations, manipulations et entraves ? Ce livre propose des réponses.
Vous vous êtes inspiré de faits réels ?
Les évènements se déroulent en 2011, année des révoltes arabes. Donc oui, l’environnement géopolitique qui préside à ce binôme de clandestins s’inspire de faits réels.
J'ai eu l'impression en lisant ce roman que la plume de l'auteur racontait parfois son passé ?
Non. Je n’ai jamais travaillé pour les services secrets. Nous ne nous connaissons pas. Certains auteurs se drapent de mystère et parlent à voix basse en subodorant des relations énigmatiques. Le fameux : « Je ne sais rien, mais je vous dirai tout. » Ce n’est pas mon cas. Toute personne ayant travaillé pour la communauté du renseignement, quel que soit son statut, son âge ou ses états de service, doit se conformer au pacte du silence. La force d’un roman est de s’affranchir de ces contraintes. La fiction se met au service de la réalité.
Justement avez-vous eu des retours du boulevard Mortier* ?
Non. Et heureusement ! Il serait inquiétant que le renseignement extérieur français perde son temps à commenter la publication de tel ou tel livre. Chacun fait son travail. Mortier, le sien. Et moi, modestement, le mien. Je ne crois pas au mélange des genres.
Votre prochain ouvrage ?
J’écris le quatrième tome de cette série consacrée à la DGSE. Les personnages évoluent mais chaque roman se lit indépendamment. Mes travaux de recherche sur le monde arabe continuent de nourrir mes récits. Le renseignement est un univers fictionnel infini ; tant de métiers, d’enjeux et de situations potentielles. C’est une aubaine pour qui aime raconter les coulisses de notre monde.
*Adresse de la Direction générale de la sécurité extérieure à Paris.