1981, quand l'Elysée voulait faire protéger le président par le service action

François Mitterrand élu, certains parmi ses conseillers se méfient du service des Voyages officiels (devenu en 1994, SPHP) qu'ils voient comme un repaire de policiers giscardiens et chiraquiens. Leur idée est de confier la protection du président aux services secrets. Plus précisement, au service action du SDECE. Etonnant, lorsqu'on sait que parmi les socialistes nombreux sont ceux à penser que la Piscine est infiltrée par la droite.
L'idée fait, dans un premier temps, sourire boulevard Mortier. Puis grincer des dents tant l'idée de placer sur le devant de la scène des hommes formés à la clandestinité est irréaliste. L'heure est alors à la résistance passive. Pourtant, à l'automne, un homme se présente rue de l'Elysée où il est accueilli par un collaborateur de François de Grossouvre, conseiller en charge, notamment, des relations avec les services. Cet officier est chargé d'évaluer les besoins en matière de protection et de sécurité. Le même audit est réalisé rue de Bièvre, au domicile du chef de l'Etat. Rapidement, un autre officier vient se greffer à cette opération. L'étude prend une cinquantaine de jours puis est remise à Grossouvre. 
Au même moment, le nouveau directeur général du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, Pierre Marion reçoit quelques-uns de ses cadres qui lui font part de leur opposition à un projet incompatible avec la mission d'un service secret. Le SDECE remportera la partie. Le dossier sera repris par Christian Prouteau, au nom de la gendarmerie.Celui-ci  proposera de monter le GSPR, uniquement composé de gendarmes.

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