Où étiez-vous le 8 mai 1945 ?
Fred MOORE chancelier de l'Ordre de la Libération (lieutenant,1er Spahis, 25 ans le 8 mai 1945) :
En Allemagne, entre Munich et Augsbourg où je suis resté jusqu'au 11-12 mai avec la 2ème DB. J'étais lieutenant et quelques semaines auparavant je me trouvais avec mon escadron de Spahis (groupement Rémy) à Tonnay-Charente. Des poches littorales de résistance allemande subsistaient en effet sur l'Ile de Ré, l'île d'Oléron, à Royan, à la Pointe de Grave et à La Rochelle... J'ai ensuite demandé une permission pour me marier. Ce que j'ai fait à Amiens. Puis j'ai rejoint les éléments de la division qui partaient dans le sud de l'Allemagne. Ma dernière mission avant la capitulation nazie fut terrible puisque j'ai été envoyé au camp de concentration de Dachau afin de constater l'état sanitaire des survivants, qui commençaient à être évacués par les Américains.
Louis CORTOT, Compagnon de la Libération (FTP, résistance intérieure, 20 ans le 8 mai 1945) :
J'étais à Paris. Ce 8 mai, c'était pour nous la suite normale des choses. Nous l'attendions. Nous étions contents mais ce n'était pas l'euphorie. Le plus important pour nous avait été la libération de la capitale, intervenue le 25 août 44. Le lendemain, j'ai été blessé en Seine-et-Marne (très grièvement, note de l'auteur). En mai 45, nous commencions à reconstruire le pays.
Michel SLITINSKY (soldat au 15/2, formé de maquisards d'Auvergne, 19 ans le 8 mai 1945) :
Je venais de traverser le Rhin. Quelques semaines auparavant j'avais reçu des éclats d'obus durant la campagne d'Alsace. J'allais en Allemagne pour une mission particulière : la recherche de réseaux nazis.
Jean THOMAS (quartier-maître, Régiment blindé de fusiliers-marins, 22 ans le 8 mai 1945) :
J'étais en Allemagne...dans un champ. L'automitrailleuse que je conduisais était tombée en panne. Un camarade est venu me prévenir de la capitulation. Puis les mécaniciens sont arrivés....
Jean TRANAPE, Compagnon de la Libération (sergent-chef au Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique, 26 ans le 8 mai 1945) :
A Paris, depuis les combats de la Libération de la ville. J'allais me marier. Ce qui fut fait le 19 mai. J'étais à la caserne Latourg-Maubourg, en attente de départ pour Nouméa que j'avais quitté en 1941, avec le bataillon du Pacifique.
André VERRIER, Compagnon de la Libération (maréchal des logis, 1ère DFL, 26 ans) :
J'étais à l'hôpital près de Néris-les-Bains où je suis resté six mois. J'avais été blessé en Alsace, aux deux jambes. Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai pris mes béquilles et je suis parti me promener en ville. Avec des copains, nous avons célébré la victoire.
Entretiens réalisés les 5 et 7 mai 2012
En Allemagne, entre Munich et Augsbourg où je suis resté jusqu'au 11-12 mai avec la 2ème DB. J'étais lieutenant et quelques semaines auparavant je me trouvais avec mon escadron de Spahis (groupement Rémy) à Tonnay-Charente. Des poches littorales de résistance allemande subsistaient en effet sur l'Ile de Ré, l'île d'Oléron, à Royan, à la Pointe de Grave et à La Rochelle... J'ai ensuite demandé une permission pour me marier. Ce que j'ai fait à Amiens. Puis j'ai rejoint les éléments de la division qui partaient dans le sud de l'Allemagne. Ma dernière mission avant la capitulation nazie fut terrible puisque j'ai été envoyé au camp de concentration de Dachau afin de constater l'état sanitaire des survivants, qui commençaient à être évacués par les Américains.
Louis CORTOT, Compagnon de la Libération (FTP, résistance intérieure, 20 ans le 8 mai 1945) :
J'étais à Paris. Ce 8 mai, c'était pour nous la suite normale des choses. Nous l'attendions. Nous étions contents mais ce n'était pas l'euphorie. Le plus important pour nous avait été la libération de la capitale, intervenue le 25 août 44. Le lendemain, j'ai été blessé en Seine-et-Marne (très grièvement, note de l'auteur). En mai 45, nous commencions à reconstruire le pays.
Michel SLITINSKY (soldat au 15/2, formé de maquisards d'Auvergne, 19 ans le 8 mai 1945) :
Je venais de traverser le Rhin. Quelques semaines auparavant j'avais reçu des éclats d'obus durant la campagne d'Alsace. J'allais en Allemagne pour une mission particulière : la recherche de réseaux nazis.
Jean THOMAS (quartier-maître, Régiment blindé de fusiliers-marins, 22 ans le 8 mai 1945) :
J'étais en Allemagne...dans un champ. L'automitrailleuse que je conduisais était tombée en panne. Un camarade est venu me prévenir de la capitulation. Puis les mécaniciens sont arrivés....
Jean TRANAPE, Compagnon de la Libération (sergent-chef au Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique, 26 ans le 8 mai 1945) :
A Paris, depuis les combats de la Libération de la ville. J'allais me marier. Ce qui fut fait le 19 mai. J'étais à la caserne Latourg-Maubourg, en attente de départ pour Nouméa que j'avais quitté en 1941, avec le bataillon du Pacifique.
André VERRIER, Compagnon de la Libération (maréchal des logis, 1ère DFL, 26 ans) :
J'étais à l'hôpital près de Néris-les-Bains où je suis resté six mois. J'avais été blessé en Alsace, aux deux jambes. Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai pris mes béquilles et je suis parti me promener en ville. Avec des copains, nous avons célébré la victoire.
Entretiens réalisés les 5 et 7 mai 2012