Eric Besson, la fausse note dans l'élégance républicaine
La passation des pouvoirs entre ministres « partants » et « arrivants »
a eu lieu ce matin. Avec la cordialité républicaine qui sied à cette cérémonie. Avec une certaine émotion pour celle qui
s’est déroulée au ministère de la Culture entre Aurélie Filipetti et son prédécesseur
Frédéric Mitterrand. Ou chaleureuse entre Marylise Lebranchu et Valérie
Pécresse.
Un ex-ministre
de François Fillon a toutefois décidé de sécher la passation, affichant
ainsi une "singularité" jamais démentie : Eric Besson, ministre de l’Industrie,
de l’énergie, de l’économie numérique. Faisant dire qu’il « était
parti en vacances ». Une absence remarquée, tout à fait inappropriée dans
cette session républicaine, de la part d’un homme qui avait, en 2007, quitté le
parti socialiste pour soutenir le candidat Nicolas Sarkozy. « Transfuge »
dit-on aujourd’hui, « traitre » lançait-on à l’époque. Ceci expliquant peut être cela. Un haut fonctionnaire déplorait ce matin, "un inédit manque d'élégance".
M. Besson a réussi grâce à sa proximité avec Nicolas Sarkozy à siéger au gouvernement durant le quinquennat. C’est le seul ministre d'ouverture à avoir accompli ce parcours ; il incarne aussi l’échec de cette politique. N’ayant pas réussi à créer un pôle de gauche au sein de l’UMP, souhaité dès son élection par l'ex président de la République. N’arrivant jamais à faire décoller son club, les Progressistes fort de seulement quelques dizaines de membres. Homme hautain, il était souvent qualifié par ses adversaires mais aussi au sein de l’UMP ou par d’ex-collaborateurs « de suffisant, de brutal, d’irascible ». Il en a blessés. Lui n’hésitait jamais à dire qu’il aimait « cogner ». Beaucoup d’anecdotes l’attestent. Son attitude avec les médias marquait également une « singularité », que l’on attend pas à ce niveau : doigt d’honneur à un journaliste de Canal Plus en 2009, départ de l’enregistrement de Capital sur M6, en 2011.
M. Besson a réussi grâce à sa proximité avec Nicolas Sarkozy à siéger au gouvernement durant le quinquennat. C’est le seul ministre d'ouverture à avoir accompli ce parcours ; il incarne aussi l’échec de cette politique. N’ayant pas réussi à créer un pôle de gauche au sein de l’UMP, souhaité dès son élection par l'ex président de la République. N’arrivant jamais à faire décoller son club, les Progressistes fort de seulement quelques dizaines de membres. Homme hautain, il était souvent qualifié par ses adversaires mais aussi au sein de l’UMP ou par d’ex-collaborateurs « de suffisant, de brutal, d’irascible ». Il en a blessés. Lui n’hésitait jamais à dire qu’il aimait « cogner ». Beaucoup d’anecdotes l’attestent. Son attitude avec les médias marquait également une « singularité », que l’on attend pas à ce niveau : doigt d’honneur à un journaliste de Canal Plus en 2009, départ de l’enregistrement de Capital sur M6, en 2011.
Pour mieux
saisir la personnalité de M. Besson, il faut se référer à ce que lui disait en 2004 son attachée parlementaire, alors qu’il n’était alors qu’un modeste député
de la Drôme (PS) qui avait été nommé secrétaire national du parti : "Les sirènes du pouvoir t'ont alors (...) aspiré et entraîné dans une course effrénée vers un ministère...sinon rien". La prédiction s'est réalisée mais là où on ne l'attendait pas. Le ministre qui tweetait ménage maintenant le "suspense" concernant son parachutage dans le secteur privé. Et entend s'investir dans un club de ligue 1 de football.
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