Les Pays-Bas et la tentation du repli sur soi

Des législatives anticipées conduiront demain les Néerlandais aux urnes. Vingt et un partis se disputent cent cinquante sièges. Dans un pays (16,5 millions d'habitants) où l'opinion publique est de plus en plus hostile à Bruxelles, deux questions ont tenu une place importante lors de la campagne électorale : "Faut-il sortir de l'Union européenne ?" ou encore "Faut-il continuer à aider la Grèce ?". Le traité de Maastricht est vraiment très loin ! Paradoxalement, les principaux partis européens (VVD libéral, PvdA travailliste) semblent en mesure de l'emporter.
La défense a été absente du débat. Les Pays-Bas (où les militaires peuvent se syndiquer) ont adopté en 2011 un plan d'économie d'un milliard d'euros sur quatre ans. Douze mille postes vont être supprimés sur les soixante neuf mille que compte l'armée néerlandaise. Comme le constate mon confrère Nicolas Gros Verheyde (www.Bruxelles2), "on perçoit un repli sur soi de l'opinion  qui s'affiche non seulement pacifiste mais aussi moins ouverte sur le monde que par le passé". Il commentait ainsi un sondage réalisé fin août (par l'institut Maurice de Hond pour l'institut Clingendal) dans lequel plus de la moitié des personnes interrogées (58%) estimaient que si les dépenses de la défense doivent être réduites, elles ne doivent pas être les seules, y incluant l'aide au développement ainsi que les contributions à l'Union européenne.

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