La mer nourricière
Le dossier Sea France produit,
ces derniers jours, un effet catharsis. Permettant à beaucoup, dans un dernier
sursaut, de balayer le passé alors que la situation de l’entreprise est
désespérée. Que nous apprend cette purgation des passions ? L’omnipotence d’un syndicat, en l’occurrence
la CFDT - qualifiée de "secte mafieuse" par
le délégué CGT- ses pratiques musclées, l’omerta qu’elle semble avoir fait
régner, sa gestion très opaque du comité d’entreprise, des promotions "rapides" pour ses représentants. Qui sont ses deux principaux
dirigeants locaux ? Des syndicalistes certes, montrés comme des potentats, des hommes de
pouvoir mais aussi d’affaires ? Didier Cappelle, son leader, sévèrement critiqué par sa confédération,
crie à la "calomnie". Même son de cloche de la part d’Eric
Vercoutre, secrétaire (CFDT) du CE.
Un élément me semble essentiel d’être souligné mais qui est loin de
constituer une découverte. Dans le périmètre, tout le monde s'en satisfaisait. En premier
lieu la SNCF. La traditionnelle et sacro-sainte loi du silence. La gouvernance
en co-responsabilité, l’essentiel étant de maintenir la paix sociale ! Un
jeu d’ombre et de lumière d’un classicisme effectivement absolu. Ou la
surenchère est généralement monnaie courante mais encore plus de mise à
quelques mois d’échéances politiques. Rien que de très classique, finalement,
mais lourde de sens quant au fonctionnement de notre société.
Je terminerai ce billet par une note plus inattendue. Ce samedi après-midi,
l’équipe de football de Nice (ligue 1) affronte en 32ème de la coupe
de France, les amateurs de Marck (CFA2). Club dont le président est Didier
Cappelle et l’entraineur Eric Vercoutre…