Oeil pour oeil
C’était
un excellent travail journalistique, présenté par un professionnel estimé, Etienne
Leenhardt. Mais en octobre 2011, de très nombreuses réactions négatives avaient,
étonnamment, suivi la diffusion d’un Œil
sur la planète sur France 2, qui posait la question suivante :
« Un Etat palestinien est-il encore possible ? ». L’ambassadeur
d’Israel à Paris et le président du Conseil représentatif des institutions
juives de France ayant, en effet, organisé la « riposte ». Ce
dernier, Richard Prasquier, qui est rarement dans la nuance, avait estimé que
l'équipe de l’émission « a
présenté, d'un conflit complexe, une image caricaturale et unilatérale »(…) « en distordant les
causalités, en ridiculisant l'adversaire, sans éviter les insinuations à la limite des
théories antisémites ».
De son côté, le rédacteur en chef de ce
programme, Patrick Boitet, expliquait ces réactions démesurées par ce phénomène
bien connu des journalistes qui « couvrent » le Proche-Orient :
« (Sur ces sujets) les
opinions s'enflamment facilement. Mais là, c'est exagéré ! ». Racontant avoir reçu 800
mails dans la semaine ayant suivi la diffusion, « où nous sommes traités de petits
nazillons » dont
certains contenaient menaces et insultes. Charles Enderlin, correspondant de la chaîne à Jérusalem, réagissait lui, en
publiant sur son blog un article intitulé « Bonjour
les censeurs ».
Hier, le Conseil de l’audiovisuel (CSA) saisi par plusieurs organisations et
associations, a estimé que le travail des équipes du magazine de France 2 respectait « la diversité des points de vue » avec « un propos non entaché de partialité », et qu’il était « respectueux des règles déontologiques », rejetant ainsi les accusations de partialité. Nous n’en attendions pas moins !