Légion étrangère. Un ancien de Bir Hakeim pour porter la main du capitaine Danjou
En cette année marquant le
70ème anniversaire de la bataille de Bir-Hakeim (Libye), c’est Hubert Germain qui devrait porter la main du
capitaine Danjou, lors des cérémonies commémorant Camerone, le 30 avril prochain à Aubagne.
Cet ancien officier de la 13ème
DBLE -« c’est la Légion qui m’a permis de me révéler à moi-même »
aime-t-il à dire- est l’un des 30 Compagnons de la Libération encore en vie (la 13
est d’une des 17 unités de l'armée française
titulaires de la croix de la Libération).
Fils d’un officier général,
Hubert Germain parvient, le 24 juin 1940, avec trois camarades à
embarquer à Saint-Jean-de-Luz à bord de l’Arrandora
Star, qui appareille pour la Grande-Bretagne. En 1941, il est
affecté à l’état-major du général Legentilhomme,
commandant en Palestine la 1ère Division légère française libre (DFL), destinée
à intervenir au Levant.
Après la campagne de Syrie à
laquelle il participe, il est envoyé comme élève à l’école d’officiers de Damas
en septembre 1941. Aspirant, il est affecté au 2e Bureau de
l'état-major de la 1ère Brigade française libre du général Koenig.
En février 1942, il rejoint les rangs de la 13e
demi-brigade de Légion étrangère et prend part à la campagne de Libye. Chef de section
antichars, il se distingue dans les combats de Bir-Hakeim et est cité à l’ordre
de l’armée. Promu sous-lieutenant en septembre 1942, il est des combats de l'Himeimat (El Alamein) en Egypte puis en Tunisie jusqu’en mai 1943. Blessé à Pontecorvo
(Italie), le 24 mai 1944, il est évacué à Naples. H. Germain est décoré de
la Croix de la
Libération par le
général de Gaulle
fin juin puis participe au débarquement de Provence (août 1944), puis à la libération
de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon. Il prend part enfin aux campagnes
des Vosges, d'Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de
l'Authion. Appelé comme aide de camp auprès du général Koenig commandant les
forces françaises d’occupation en Allemagne, le lieutenant Hubert Germain est
démobilisé en 1946.
Chargé de mission au
cabinet de Pierre
Messmer, ministre des armées, de 1960 à 1962 (puis, de nouveau, en
1967 et 1968), il sera député de Paris en 1962, réélu en 1968 puis en mars
1973. De 1972 à 1974, Hubert Germain est
ministre des PTT puis ministre chargé des relations avec le Parlement (mars-mai
1974).