Compagnons de la Libération. Décès de Gérard Théodore


Quarante huit heures après la mort de Robert Galley, le 8 juin, c’est un autre Compagnon de la Libération qui vient de disparaitre, Gérard Théodore à l’âge de quatre vingt onze ans. En 1939, ce fils de commerçant est en classe préparatoire au lycée de Coutances. Ayant entendu, le 18 juin 1940, l’appel du général de Gaulle, il gagne Grandville à bicyclette. De là, il parvient à embarquer sur un bateau de pêche et via  Chausey et Jersey, rejoint l’Angleterre sur un bateau de pêche. Engagé le 1er juillet dans les Forces Françaises Libres, il est affecté à une section d’artillerie et participe aux campagnes de son unité : Dakar, Erythrée….Après le regroupement des FFL en Palestine, il est de la campagne de Syrie, des combats de Kissoué et de Damas face aux troupes de Vichy. Gérard Théodore suit  ensuite les cours d'élève aspirant à Damas Il prend part ensuite à la campagne de Libye au sein de la 1ère Brigade française libre du général  Koenig. Officier de tir à Bir-Hakeim, il y est légèrement blessé le 8 juin 1942 et reste à son poste. Une heure plus tard, il a la jambe gauche arrachée en se portant à une pièce pour en vérifier la direction. Il quitte la position avec l'ensemble de la Brigade dans la nuit du 10 au 11 juin 1942. Evacué sur Tobrouk, soigné à l’Hôpital de Beyrouth (où il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle), Gérard Théodore rejoint le 1er régiment d’artillerie en juillet 1943 à Sabratha en Tripolitaine. Il est ensuite affecté à l'état-major FFI zone-nord du général Koenig en Angleterre, de décembre 1943 à août 1944. Le lieutenant Théodore est ensuite envoyé en mission en France (Bayeux et Saint-Lô) fin juillet 1944 puis arrive à Paris, le 25 août 1944.

                                                           
                                                                              
Photo Ordre de la Libération
 
Après la guerre, Gérard Théodore devient administrateur des statistiques à l'INSEE. Il exerce dans les territoires d’outre-mer. De 1951 à 1961, il est directeur adjoint du service central des statistiques du ministère de la France d’outre-mer. Professeur au Nigéria, chef de la mission démographique de Guinée (1954-1955), Gérard Théodore dirige ensuite le centre FAO de statistique agricole à Bingerville en Côte d’Ivoire (1957). Il effectue la suite de sa carrière au siège de l’INSEE où il devient inspecteur général. Gérard Théodore a également été président de la Société d’entraide des Compagnons de la Libération de 1983 à 2006.
Vingt six Compagnons de la Libération sont encore en vie.

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