vendredi 8 juin 2012

Disparition de Robert Galley, Compagnon de la Libération

                                                                  
Ce fils de médecin, né à Paris en 1921, effectue des études secondaires au lycée Louis le Grand à Paris. Le 21 juin 1940, déguisé en soldat polonais, il embarque à Saint-Jean-de-Luz à bord du Sobieski pour l'Angleterre où il s’engage dans le Forces françaises libres, le 1er juillet. Après une période d’instruction, il participe à l’expédition de Dakar puis aux opérations du Gabon en octobre et novembre. En juin 1941, il prend part à la campagne de Syrie, à l'issue de laquelle il est envoyé au peloton des élèves officiers de Damas, d'où il sort aspirant de l'arme blindée en novembre 1941. Après un stage en avril 1942 à l'école britannique des chars du Caire, sa compagnie est constituée en "colonne volante" et envoyée sur le front d'El Alamein en juillet 1942 ; il participe à l'attaque de l'Himeimat le 24 octobre 1942.
Chef de section de chars, Robert Galley est de la poursuite de l'ennemi de Tripolitaine jusqu'en Tunisie où la "colonne volante" est versée en appui des troupes du général Leclerc en mars 1943.
Promu sous-lieutenant, il est intégré, au sein du 501ème régiment de chars de combat, à la 2ème division blindée du général Leclerc dont il épousera la fille, Jeanne, après la guerre. Il débarque en France le 3 août 1944, et pénètre, le 13 le premier, dans Ecouché où  il coupe un convoi ennemi de Panzer en détruisant plusieurs véhicules. Il occupe et tient ensuite quatre ponts sur l'Orne et fait preuve du plus grand courage en dirigeant à pied l'action d'un de ses chars contre un char ennemi Panther. Il prend part ensuite à la Libération de Paris et aux attaques de Longjumeau, Massy-Palaiseau et Antony. Il participe enfin à toutes les batailles de Lorraine et d'Alsace jusqu'en février 1945, se distinguant particulièrement lors de la prise d'Andelot, Baccarat, Strasbourg et Herbsheim.  A la tête de la 1ère compagnie de chars, il prend part à la campagne d'Allemagne, jusqu'à la prise de Berchtesgaden en mai 1945.

En 1949, ancien élève de l'école centrale des arts et manufactures, il est diplômé de l'ENS du Pétrole et des Moteurs. Ingénieur en stage à la compagnie chérifienne des pétroles (1950-1954), Robert Galley entre en 1955 au commissariat à l'énergie atomique comme chef du département de construction des usines. Il y est chargé des études de construction de l'usine de plutonium de Marcoule. Chargé de la direction des études et de la construction de l'usine de Pierrelatte de 1958 à 1966, il est délégué à l'informatique auprès du Premier ministre (1966).
Egalement président du C.A. de l'Institut de recherches d'informatique et d'automatique (Iria) depuis 1967, il entame dès lors une carrière politique : député UDR de l'Aube (1968-1978), il est nommé ministre de l'équipement et du logement (mai-juillet 1968) puis ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales (1968-1969) et ministre des postes et télécommunications de 1969 à 1972.
Conseiller général de l'Aube (1970-1978), adjoint en 1971 puis maire de Troyes (1972-1995), Robert Galley est ensuite ministre des transports (1972-1973), ministre des armées (1973-1974), à nouveau ministre de l'équipement, de 1974 à 1976, et enfin en charge de la Coopération (1976-1978)
Elu sénateur de l'Aube en septembre 1980, Robert Galley entre pour la septième fois au gouvernement où il est chargé de la coopération et de la défense (1980-1981).
En 1981, il est élu député RPR de l'Aube ; il est réélu en 1986, 1988, 1993 et 1997.

Robert Galley a été fait Compagnon de la Libération en 1945. Vingt sept sont encore en vie.


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