Qui se souvient de la BCCI, banque des terroristes, des dictateurs, des trafiquants ?


C’est de l’histoire ancienne. Celle de la BCCI. Une banque fondée en 1972 à Beyrouth par le pakistanais Agha Hasan Abedi qui souhaitait créer la première banque musulmane au monde.
La Banque de crédit et de commerce international, très vite flirte puis s’enfonce dans l’irrégularité. Parmi ses clients, le « roi « colombien de la cocaïne Pablo Escobar, Manuel Noriega homme fort du Panama et trafiquant en tous genres, Ferdinand Marcos, président des Philippines et champion des détournements de fonds mais aussi la CIA pour le financement de certaines opérations rapportent certaines sources. Autre client « sale », Abou Nidal. Un terroriste des années 1970-80 mais aussi un maître-chanteur qui racketta des princes saoudiens, koweitiens ou issus de divers émirats.

L’intérêt de la DGSE
C’est en 1984 que la Direction générale de la sécurité extérieure commence à s’intéresser à la BCCI. Parce qu’un constat éveille l’attention. Une très large partie de l’argent des chiites vivants en Afrique est déposé dans cet établissement bancaire. Grâce à des cadres de la banque, le service extérieur français apprend que la BCCI sert à blanchir l’argent de la drogue, à couvrir des opérations occultes de commissions sur des ventes d’armes ou bien des ventes d’armes. Elle apprend également que des mouvements comme le Jihad islamique ou le Hezbollah y possèdent plusieurs comptes.
Grâce à un employé d’une agence londonienne de la banque*, la DGSE entre en possession de comptes du Jihad islamique, qui possède des complices qui facilitent les opérations bancaires. Ce qui permettra au service français de prévenir certaines opérations en Europe.
Associée au financement du terrorisme cette manufacture de l’argent illicite fut mise en faillite en 1991.

*Elle a compté 25 succursales au Royaume-Uni
**Photo : BCCI

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