Le temps de la restructuration pour les Forces armées aux Antilles
A l’heure où le tour
de France cycliste mobilise nombre d’entre nous, les militaires du 33ème
RIMA (régiment d’infanterie de marine)
de Martinique viennent de terminer leur tour de l’île. Bouclé en trois jours. Aucun
esprit de compétition dans cette démarche qui marque l’adieu d’un régiment,
avant dissolution, à son île. La fin est programmée le 5 juillet. La veille,
c’est le 44ème bataillon d’infanterie de marine (BIMA) stationné en
Guadeloupe qui aura connu le même sort. Leur succédera le Détachement Terre
Antilles (DTA). Commandement
opérationnel, encadrement et conduite des opérations seront en Martinique.
Quatre vingts éléments de ce détachement seront affectés, de façon permanente,
en Guadeloupe. Ainsi est donc conduit le reformatage des Forces armées des
Antilles. Dans la logique du livre blanc de la défense. A la mi-juillet, c’est
la base aérienne du Lamentin qui fermera. Sur les six machines stationnées sur
la BA 365, cinq sont déjà parties en Guyane : les 3 Casa et les deux Puma (ETOM 00.058). Le Fennec a, lui, regagné la métropole. Les
deux aéronefs de la marine (le Panther
du Ventôse et l'Alouette du Germinal)
demeurent en revanche en Martinique. La dissolution de la formation
administrative de l’ETOM, de l’escadron de transit aérien et maritime (ETAM) et
de l’escadron de protection et de sécurité (EPS) interviendra, précisément, le
17 juillet. En revanche, les moyens de la marine sont, eux accrus. Deux
nouveaux bâtiments, le Batral Dumont
d'Urville et la frégate de surveillance Le
Germinal sont arrivés en décembre 2010 pour compléter le dispositif. Parce
que la zone maritime, qui couvre l'intégralité du golfe du Mexique, a été
étendue jusqu'au Brésil, un lieu de transit potentiel pour les trafiquants de
drogue, avant le départ pour l'Afrique. Cette lutte contre le narcotrafic est
l’une des missions des FAA. Les autres missions de souveraineté sont
essentiellement axées sur la surveillance des pêches (zone économique de 150
000 km²). Et le sauvetage en mer. De deux mille, les FAA passeront à mille huit
cents éléments. « Il y aura un peu moins de permanents et un peu plus de
militaires en mission de courte durée pour des périodes de quatre mois »
détaillait récemment au quotidien France-Antilles, le vice-amiral Raffaeli, commandant
des forces, qui quittera dans quelques semaines les Antilles. « il devrait
rester entre quatre cents et quatre cent cinquante personnes pour l'armée de
terre, à peu près autant de marins, trois cent quatre vingt dix personnels
civils, un peu plus de trois cents réservistes et, dans un premier temps,
environ une centaine de militaires de l'armée de l'air répartis dans
différentes unités et services.