Affaire Merah. "Les profondes réflexions" de Pékin
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L'affaire Merah a été universellement évoquée, commentée, disséquée. Quelle vision en a donnée le "Quotidien du peuple" (Remnin Ribao), organe du comité central du parti communiste chinois ? Organe de transmission du pouvoir politique, à double détente : nationale tout d'abord mais aussi internationale. Voici un extrait d'un article intitulé "Tuerie en série en France : un cas grave qui donne matière à de profondes réflexions"...La conclusion, notamment, peut donner une indication (ponctuelle) de la relation entre les deux capitales. Exprimé avec le vernis de la rhétorique chinoise, bien entendu.
(...) Comment a été la vie passée de ce dernier (Merah), il y a certains détails difficiles à connaître, mais ce qui est sûr c'est qu'il s'était rendu au Pakistan et en Afghanistan où il a pris contact avec le mouvement islamiste Al-Qaïda d'Oussama ben Laden de qui il a reçu des missions. Au début, on lui a intimé l'ordre de commettre des actes de suicide et de terrorisme, mais il n'a pas eu le courage et il a accepté seulement d'accomplir une « mission normale ». Il prend le risque de perpétrer des assassinats et des meurtres, mais il souhaite rester en vie. Puis, après des hésitations, il s'était lancé avec frénésie il y a quelques jours dans ses folles opérations de « meurtres ». Le résultat de ses actes barbares, cruels et violents c'était la mise à mort de sept personnes pleines de vie, dont trois enfants, un enseignants et trois militaires qui sont des parachutistes.
En tant que tueur en série traqué par la police qui a encerclé sa demeure, Mohamed Merah a refusé de se rendre et a opposé une résistance farouche à la police et il a été tout à fait naturel qu'il finit mal. Cependant, cette affaire nous rappelle quelque chose d'importance : Al-Qaïda n'a aucunement disparu avec la mort d'Oussama ben Laden. Au contraire, il connaît un regain d'activité, continue à recruter des effectifs et fomente dans la coulisse toutes sortes d'activités et d'opérations de terrorisme. On ne doit pas prendre le risque de négliger et de sous-estimer sa capacité et sa compétence. Le monde entier, et tout particulièrement le monde occidental, doit veiller à se mettre et à se tenir sur ses gardes en prenant des mesures préventives. Quant au Ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, il est de toute évidence qu'il figure parmi les personnes lucides, perspicaces et clairvoyantes. Dans le discours qu'il a prononcé dernièrement, il a insisté sur le fait qu'il faut prendre l'affaire au sérieux et l'éclaircir et qu'il faut surtout réexaminer s'il y aurait par hasard des négligences, des inadvertances ou bien défaillances quant au service de renseignements dans son travail de surveillance et de contrôle à l'égard des terroristes.
(...) Quant au Président Nicolas Sarkozy qui avait occupé autrefois le poste de Ministre de l'Intérieur, il a fait preuve cette fois-ci de sagacité et de lucidité, et surtout de hardiesse et de détermination, dans le traitement de cette affaire...