Légion étrangère. La mémoire fondatrice de Camerone

 Ils furent ici moins de soixante, opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français, le 30 avril 1863. Ainsi est née la mystique légionnaire.
En cette fin avril 1863, dans l’hacienda de Camerone, les trois officiers et soixante deux légionnaires de la compagnie du capitaine Danjou résistèrent pendant toute une journée face  à deux mille Mexicains. Au soir d’une lutte forcenée, les cinq derniers survivants chargèrent à la baïonnette. En se battant jusqu’à la dernière extrémité, les légionnaires ont empêché les Mexicains d’attaquer le convoi que la compagnie devait protéger. Pour la Légion contemporaine ce combat est resté comme le symbole de la fidélité à la parole donnée, de la mission remplie quel qu’en soit le coût. Le symbole du devoir et du sacrifice, de l’honneur et de la fidélité portés à leur niveau le plus accompli.




En 1863, pendant l'expédition au Mexique, l'armée française assiège Puebla. Le 29 avril un convoi quitte le port de Veracruz chargé de vivres, et de trois millions de francs. Le colonel Jeanningros, commandant le Régiment étranger envisageant l'attaque du convoi, décide d'envoyer la 3ème compagnie reconnaître le secteur de Palo Verde. Soit soixante deux fantassins et trois officiers. Nous sommes à l'aube du 30 avril. Cette compagnie n'ayant pas d'officier disponible (ceux-ci étant atteints par le « vomito negro », la fièvre jaune), le capitaine Jean Danjou  adjudant-major du régiment (adjoint du commandant), se porte volontaire pour la commander. Le sous-lieutenant Jean Vilain payeur par interim du régiment, et le sous-lieutenant Clément Maudet, porte-drapeau, demandent à l'accompagner. Le colonel mexicain Milan, qui commande mille deux cents fantassins et huit cents cavaliers attaque…


Le 30 avril est devenue la fête de la Légion étrangère et, ce jour là, toutes les unités, où qu’elles soient, se regroupent pour assister à la lecture du récit du combat de Camerone. Ce n'est, toutefois, que depuis les années soixante dix qu'elle est célébrée avec faste.
A Aubagne,(commandement de la LE) cette cérémonie prend une dimension particulière. Le capitaine Danjou portait une main articulée. Celle-ci est conservée dans la crypte du musée de la Légion. Le 30 avril, elle est présentée devant le front des troupes,sur la Voie sacrée, portée par un "ancien" que la Légion souhaite tout particulièrement mettre à l’honneur.

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