1989, une autre tuerie, la mort d'autres enfants

Qui connaissait Luxiol, avant ? En 1989, il y a cent trente huit habitants.
Ma mémoire journalistique a gardé intact ce très douloureux souvenir qui hivernait dans mon passé. La tuerie de Toulouse l'a réveillé.
En cette mi-juillet, des adultes gravissent les quelques marches qui permettent d'accéder à l'église de ce village du Doubs. Les larmes sont sur tous les visages, y compris sur ceux des journalistes. Douze hommes portent les trois cercueils blancs des enfants (cinq, dix, quatorze ans) abattus au hasard par Christian Dornier, le 12 juillet. Dans sa folie, il a tué onze adultes, dont sa soeur mariée depuis trois jours et sa mère, et en a blessé huit autres, dont son père.
Le pays célèbre alors le bicentenaire de la prise de la Bastille.
Blessé lors de son arrestation par les gendarmes, Christian Dornier est aujourd'hui interné dans un hôpital psychiatrique à Sarreguemines (Moselle).

Commentaires

  1. Un vrai travail journalistique, vous faîtes marcher la mémoire collective qui frôle l'amnésie en ces temps d'hyper société du spectacle, où un fait en efface un autre, et le suivant de même, ce que Milan Kundera déplorait déjà dans "Le livre du rire et de l'oubli". Merci!
    Jo Gatsby

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