mardi 13 mars 2012

François Hollande, la défense et les gendarmes


C’est un sujet trop peu présent dans la campagne présidentielle. Et l’intervention de François Hollande sur sa vision de la défense, dimanche matin, est passée un peu inaperçue du fait du discours de Nicolas Sarkozy à Villepinte. Mais les blogs spécialisés, hier, s'en sont fait l'écho. On y trouve tout d’abord le rappel de l’accélération du retrait des troupes en Afghanistan d’ici la fin de l’année. La réaffirmation également de la primauté du politique alors que les prises de décision, durant ces cinq dernières années, étaient concentrées à l’Elysée. Phénomène qui était loin d’être réservé à la défense. François Hollande a aussi confirmé la consolidation de la dissuasion nucléaire ainsi que la relance européenne. Avec trois ambitions. D’abord, poursuivre les efforts d’approfondissement de la relation la franco-britannique qui avait été engagée à Saint-Malo, qui s’est poursuivie ces derniers mois, mais aussi en revivifiant la coopération franco-allemande et en favorisant les convergences avec tous nos partenaires européens — en tout cas ceux qui veulent participer à cette démarche. Je pense aux Belges, aux Espagnols, aux Italiens, aux Polonais qui sont, ils me l’ont rappelé, demandeurs. La coopération européenne et la mutualisation des moyens permettront-elles des économies ? Quoiqu’il en soit, il faudra en réaliser, a prévenu M. Hollande. Tout en recherchant à optimiser certains secteurs ; ainsi le renseignement au profit des décideurs politiques et militaires. Enfin, un passage de ce discours qui concerne les gendarmes ( dont a finalement peu parlé) mérite d'être cité in-extenso. Je veux aussi dire aux militaires qui assurent la sécurité et la protection de nos concitoyens, les gendarmes, que certes ils sont rattachés depuis 2009 pour leur gestion au ministère de l’Intérieur après avoir été mis à disposition. J’entends clairement un certain nombre de leurs messages, souvent relayés par les élus du monde rural ou périurbain que je connais bien. Je demanderai donc en cas d’élection aux deux ministres de l’Intérieur et de la Défense, sous la conduite du Premier ministre, de faire l’évaluation, là encore, de cette nouvelle organisation en veillant à préserver la spécificité militaire et le déploiement de terrain de la Gendarmerie. Les gendarmes sont des militaires au service de la République et de notre sécurité. Ils le resteront.