François Hollande, la défense et les gendarmes
C’est un sujet
trop peu présent dans la campagne présidentielle. Et l’intervention de François
Hollande sur sa vision de la défense, dimanche matin, est passée un peu
inaperçue du fait du discours de Nicolas Sarkozy à Villepinte. Mais les blogs spécialisés, hier, s'en sont fait l'écho. On y trouve tout d’abord le rappel
de l’accélération du retrait des troupes en Afghanistan d’ici la fin de
l’année. La réaffirmation également de la primauté du politique alors que les
prises de décision, durant ces cinq dernières années, étaient concentrées à
l’Elysée. Phénomène qui était loin d’être réservé à la défense. François
Hollande a aussi confirmé la consolidation de la dissuasion nucléaire ainsi que
la relance européenne. Avec trois
ambitions. D’abord, poursuivre les efforts d’approfondissement de la relation
la franco-britannique qui avait été engagée à Saint-Malo, qui s’est poursuivie
ces derniers mois, mais aussi en revivifiant la coopération franco-allemande et
en favorisant les convergences avec tous nos partenaires européens — en tout
cas ceux qui veulent participer à cette démarche. Je pense aux Belges, aux
Espagnols, aux Italiens, aux Polonais qui sont, ils me l’ont rappelé,
demandeurs. La coopération européenne et la mutualisation des moyens
permettront-elles des économies ? Quoiqu’il en soit, il faudra en réaliser, a prévenu M. Hollande. Tout en recherchant à optimiser certains secteurs ;
ainsi le renseignement au profit des décideurs politiques et militaires. Enfin,
un passage de ce discours qui concerne les
gendarmes ( dont a finalement peu parlé) mérite d'être cité in-extenso. Je veux
aussi dire aux militaires qui assurent la sécurité et la protection de nos
concitoyens, les gendarmes, que certes ils sont rattachés depuis 2009 pour leur
gestion au ministère de l’Intérieur après avoir été mis à disposition.
J’entends clairement un certain nombre de leurs messages, souvent relayés par
les élus du monde rural ou périurbain que je connais bien. Je demanderai donc
en cas d’élection aux deux ministres de l’Intérieur et de la Défense, sous la
conduite du Premier ministre, de faire l’évaluation, là encore, de cette
nouvelle organisation en veillant à préserver la spécificité militaire et le
déploiement de terrain de la Gendarmerie. Les gendarmes sont des militaires au
service de la République et de notre sécurité. Ils le resteront.