Et vous M. Meyssan, pour quel(s) service(s) travaillez-vous ?
Il se présente comme journaliste. Mais la confraternité lui est
étrangère. Il était en Libye, à Tripoli, alors qu'on ne connaissait pas encore
le sort de la guerre. Assis confortablement dans le jardin de l'hôtel où devait
résider la presse étrangère, il dénonçait dans une vidéo ses confrères, pardon
ces équipes de télévision qui à l'entendre, étaient chargées de placer lors
des tournages, des balises pour guider les frappes occidentales. Ce qui
justifiait donc selon lui, l'encadrement des journalistes. "Il est
irréaliste de penser qu'une équipe TV puisse venir ici sans être composée
d'espion(s). C'est irréaliste". Ce qui justifiait donc selon lui,
l'encadrement des journalistes.
"L'heure de gloire" de M. Meyssan date de 2002 lorsqu'il
publia L'effroyable imposture, livre qui conteste la réalité du 11
septembre. "Aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone" et il
s'agit là, d'un complot de la CIA. Livre traduit en vingt huit langues et qui
rencontra un vif succès dans certains pays arabes où son auteur a pris soin,
ensuite, de trouver refuge.
Mais Thierry Meyssan n'est pas l'écrivain Paul Morand qui
affirmait qu'une pièce de théâtre doit être un complot entre l'auteur
et les spectateurs. Nous ne sommes pas dans la fiction mais dans la triste
et mortelle réalité du quotidien. Où pour M. toute explication trouve sa source
dans cette éternelle théorie du complot qui trouve aisément ses publics.
M. est présenté sur le site du Réseau Voltaire comme "un
intellectuel français". On n'est jamais si bien servi que par soi-même.
Car ce vernis est passé par une association qu'il a créé et qui avait à ses
débuts pour objectif « la défense de la liberté d'expression et de la
laïcité ». Ce Réseau Voltaire se fait alors remarquer par des enquêtes sur
l'extrême-droite. Mais à trop les fréquenter, ces extrémistes de droite mais
aussi de gauche... A la fin du siècle dernier pourtant, Meyssan est
officiellement compagnon de route de Jean-Michel Baylet. Il est rapidement
secrétaire national du parti radical de gauche (PRG). Mais aux racines
humanistes de ce mouvement centenaire, il préfère ensuite la compagnie de
Dieudonné ou d'Alain Soral, ancien communiste devenu membre du Front national.
Le temps passe et court. M. Meyssan est aujourd'hui en particulier, admirateur
d'Hassan Nasrallah qui dirige au Liban le Hezbollah, du président
iranien Mahmoud Ahmadinejad (devenu des derniers temps, nous dit-on, un
modéré parmi les conservateurs) et de Bachar el-Assad. Une lignée cohérente...
A la Syrie, il
consacre actuellement son temps et son énergie Il dit : A Homs, le
quartier de Baba Hamr doit être appelé "l'émirat islamique
indépendant de Baba-Amr". Et d'ajouter dans une hypothèse que
"l'équipe du Sunday Times (Marie Colvin et Paul Conroy)
travaillait pour le MI6, tandis que l’envoyée du Figaro Magazine (Édith
Bouvier) travaillait pour la DGSE". Annonçant enfin ces dernières
heures dans une vidéo que 19 agents français ont été capturés par l'armée
syrienne. Une question M. Meyssan : Et vous, pour quel (s) service(s)
travaillez-vous ?