lundi 26 mars 2012

Toulouse et les polémiqueurs

Il y a quatre mois, une radio me sollicite pour un double exercice. Présenter mon dernier ouvrage (Légionnaires) et participer avec deux autres confrères à un commentaire de l'actualité de la semaine. Qui, en cette période là, était à dominante économique et financière. J'ai décliné parce que je ne suis pas un spécialiste de ce type de dossiers mais surtout parce que je n'ai pas d'avis éclairé sur tout.
Je plaque ce récent souvenir sur la polémique qui a suivi l'intervention du Raid jeudi à Toulouse. Beaucoup de reproches ont été formulés dans l'instant. Permettez-moi de constater, encore une fois, que si l'on est compétent (et neutre) on peut certainement discuter avec de réels arguments d'une telle opération. Ne les possédant pas, je préfère me taire.
Comme d'habitude, ceux qui sont les plus critiques -considérant que Merah aurait du être appréhendé plus rapidement- s'époumonent à longueur d'année contre les atteintes à la liberté, contre les contrôles policiers, contre le pouvoir de cette police.
Les tuteurs de M. Merah, car je vois mal ce jeune homme agir sans être sous influence, conseils, formation et moyens financiers, doivent se réjouir de la naïveté de certains commentaires...
Par exemple, celui d'un député qui, en un tweet, a certainement ruiné ses ambitions ministérielles si François Hollande accède, dans quelques semaines, à la magistrature suprême. Elu du Finistère Jean-Jacques Urvoas, s'est certainement longtemps imaginé secrétaire d'Etat à l'intérieur. Son message  "Si je comprends bien le RAID n'est donc pas capable en 30 h d'aller chercher un individu seul dans un appartement?", l'aura disqualifié. Voulait-il ainsi créer le buzz parce qu'on ne parlait pas beaucoup de lui ? Opération réussie ! Ses regrets sont passés inaperçus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires