mardi 8 novembre 2011

Ouvéa, la gestion de crise



François Mitterrand est à l’Elysée, Jacques Chirac à Matignon. Nous sommes dans l’entre deux tours des présidentielles. Quelle (s) réponse (s) à apporter à cette prise d’otages ? La plus classique aurait été de faire appel à la gendarmerie.
Sur instruction du Premier ministre, le haut-commissaire charge l’armée du maintien de l’ordre sur le territoire. « C’est un désaveu total pour nous gendarmes, désaveu qui en dit long sur la fébrilité du gouvernement, sur son agacement (…) Tout fait penser à un coup de tête d’un Premier ministre qui ne mesure pas les conséquences d’une telle décision » estime le général Alain Picard (gendarmerie) dans Ouvéa, quelle vérité ? (LBM 2008).  Ouvrage très documenté. Alors lieutenant-colonel, A. Picard est arrivé sur le territoire, le 22 janvier 1988. Le général Vidal, commandant les FANC (Forces armées de NC), est chargé d’exercer « le commandement et la coordination des forces à Ouvéa ». Auxquelles sont intégrées celles de gendarmerie. A l’heure où l’assaut est décidé, les commandos Hubert (Marine) et le 11ème choc de la DGSE y participeront avec le GIGN.