Ouvéa, la gestion de crise
François
Mitterrand est à l’Elysée, Jacques Chirac à Matignon. Nous sommes dans l’entre
deux tours des présidentielles. Quelle (s) réponse (s) à apporter à cette
prise d’otages ? La plus classique aurait été de faire appel à la
gendarmerie.
Sur
instruction du Premier ministre, le haut-commissaire charge l’armée du maintien
de l’ordre sur le territoire. « C’est un désaveu total pour nous
gendarmes, désaveu qui en dit long sur la fébrilité du gouvernement, sur son
agacement (…) Tout fait penser à un coup de tête d’un Premier ministre qui ne
mesure pas les conséquences d’une telle décision » estime le général Alain
Picard (gendarmerie) dans Ouvéa, quelle
vérité ? (LBM 2008). Ouvrage très documenté. Alors
lieutenant-colonel, A. Picard est arrivé sur le territoire, le 22 janvier 1988. Le général
Vidal, commandant les FANC (Forces armées de NC), est chargé d’exercer
« le commandement et la coordination des forces à Ouvéa ». Auxquelles
sont intégrées celles de gendarmerie. A l’heure où l’assaut est décidé, les
commandos Hubert (Marine) et le 11ème choc de la DGSE y
participeront avec le GIGN.