Goran Franjkovic
Le 11 novembre, j’évoquais la mort du
légionnaire en opération extérieure. Hier, un sapeur du 2ème REG a
été tué dans la vallée d’Alasay, en Afghanistan où il venait d’arriver, un
autre y a été blessé. Que sait-on de Goran Franjkovic ? Rien aujourd’hui
mais l’objectif de ce jeune serbe était vraisemblablement de se construire un
nouveau destin. Qui a été bref ! Le civil est devenu lors de son
recrutement, légionnaire puis après sa formation, militaire puis dans son
régiment, soldat. Celui-ci, depuis l’Antiquité assume un risque qui a traversé
les siècles : l’engagement peut emporter sa vie d’homme, souvent très
jeune. Ses compagnons d'armes, connaissent ce prix. Leur colère, (en
Afghanistan, à Saint-Christol (2ème REG), dans la communauté, chez
les anciens) est ce matin perceptible mais ne réduit pas leur détermination à
assumer leurs responsabilités. Goran Franjkovic va rentrer dans les prochaines
heures. Sa dépouille, à Paris, sera saluée par des hommes et des femmes qui se
donnent désormais rendez-vous pour rendre hommage à ces hommes morts, là-bas,
si loin, dans un contexte que le politique a du mal à nommer. Il est le vingt
sixième militaire « mort pour la France » en Afghanistan cette année,
le huitième légionnaire tué en opération extérieure depuis 2001.