Ouvéa, Jean Bianconi le magistrat-otage
C'est un homme qui a toujours cultivé la
discrétion. Jean Bianconi est alors substitut du procureur de la
République à Nouméa. Venu négocier avec Alphonse Dianou, le chef des preneurs
d’otages, il est retenu en compagnie du capitaine Legorjus, qui l’a accompagné
et de six hommes du GIGN. Lui et l'officier joueront les émissaires et seront
autorisés à sortir. C’est le magistrat qui introduira dans la grotte deux
(petits) Smith et Wesson de calibre 38 et dix balles destinées au capitaine
Picon (GIGN), qui protégera ainsi lors de l'assaut les otages retranchés au
fond de la grotte. Délicate décision à prendre pour lui. Il s'accordera, le
temps de la réflexion,avant de mener cette très dangereuse mission.
En ces heures d’extrême tension, Bianconi a
également sauvé la peau d’un autre gendarme (GIGN) Jean-Guy Pichegru que les
indépendantistes voulaient exécuter. Ceci avec l’aide d’un autre otage, le
gendarme mélanésien Samy Ihaje.