La tentation de Moscou de redessiner ses frontières dans la Baltique

Les autorités soviétiques maniaient l’agit-prop. Aujourd’hui, Moscou utilise des actions hybrides afin de « tester » ses adversaires. En l’occurrence, les pays européens. Ainsi, le 21 mai, les autorités russes ont mis en ligne un projet de résolution visant à modifier la définition des eaux territoriales en mer Baltique, au détriment de la Finlande et de la Lituanie. Texte rapidement retiré du portail du 
ministère de la défense. La ministre des affaires étrangères finlandaise Elina Valtonen, a aussitôt dénoncé sur X (ex-Twitter) une nouvelle opération de la Russie visant à « créer de la confusion ». Contribuant à la stratégie de confusion, les agences de presse russes Tass, Interfax et RIA ont toutes publiées le 22 mai, avant la disparition du texte, des articles identiques citant une « source militaro-diplomatique » anonyme : « Il n'y a eu et il n'y a aucun projet visant à réviser la largeur des eaux territoriales, la zone économique, le plateau continental au large du continent ou les lignes de la frontière russe dans la Baltique ». Le porte-parole du Kremlin, le diplomate Dmitri Peskov, a de son côté, nié toute « intention politique de la part du ministère russe de la défense » dans cette « proposition » pour « actualiser les coordonnées des frontières russes dans la mer Baltique », « même si la situation politique a changé depuis (l’époque où la frontière a été établie) et si le niveau de confrontation dans la région nécessite des mesures pour garantir la sécurité du pays ».

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